Guinée : Areeba et le gouvernement à couteaux tirés


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Drapeau de la Guinée
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Rien ne va plus entre le numéro 1 des télécommunications guinéen et le gouvernement d’Alpha Condé. L’Etat a décidé de la mise sous tutelle de l’opérateur Areeba qui a été racheté en mai 2006 par la société sud-africaine MTN sans son aval et lui réclame 45 millions d’euros de plus-values.

Autorité de régulation des postes et télécommunicationsLe gouvernement est décidé à y mettre fin. Un contentieux l’oppose depuis cinq ans à l’opérateur téléphonique Areeba. L’autorité de régulation des postes et communication (ARPC) a mis mercredi la société sous tutelle, réquisitionné son personnel, ses installations, ses immeubles, et ses actifs. Elle lui réclame 45 millions d’euros, rapporte ce jeudi RFI.

A l’origine de telles mesures, le rachat du premier opérateur de téléphonie mobile par la firme sud-africaine MTN sans l’aval de l’Etat guinéen en 2006. Le gouvernement d’Alpha Condé reproche donc à la compagnie de télécommunication d’avoir violé les clauses d’une convention signée avec Investcom, détentrice d’Areeba.

Menace de suspension de la licence d’exploitation

L’ARPC a auparavant menacé de suspendre la licence du géant de la téléphonie mobile s’il ne payait pas les 15 millions d’euros suite à sa fusion avec son concurrent sud-africain. Soit la moitié du coût initial de la licence d’Areeba octroyée par l’ancien gouvernement guinéen. Dans le cas où le contentieux n’a pas été réglé d’ici le 29 avril, l’Etat a demandé à la société Areeba d’arrêter la fourniture de ses services sur tout le territoire à compter du 02 mai à 17heures.

Le montant entre temps est passé à 45 millions d’euros, compte tenu des plus-values générées par l’exploitation de la licence. Le président de l’ARPC, Oyé Guilavogui, estime que le précédent gouvernement de Cellou Dalein Diallo a largement bradé cette autorisation.

L’opérateur n’a pas encore réagi à la décision gouvernementale. Areeba attend l’arrivée le 6 mai à Conakry du PDG de MTN, Sifiso Dabengwa pour trouver une solution de sortie à cette crise. Le gouvernement guinéen a réquisitionné en mars dernier le personnel et les installations de Getma International, l’ancien concessionnaire du port de Conakry au profit de son concurrent Bolloré.

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