Guerre au Tigré : des manifestants dénoncent une ingérence internationale


Lecture 2 min.
Conflit au Tigré en Ethiopie
Conflit au Tigré en Ethiopie

Halte à l’ingérence internationale ! Voilà le leitmotiv des centaines d’Éthiopiens qui sont descendus dans les rues d’Addis-Abeba, ce dimanche, pour dire non à l’immixtion des Occidentaux dans la guerre au Tigré, un problème qu’ils considèrent comme interne à leur pays.

Les rues de la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, ont été prises d’assaut, ce dimanche 8 août 2021, par des centaines de manifestants pro-gouvernementaux munis d’affiches et de pancartes, venus s’insurger contre les condamnations essuyées par leur pays depuis le déclenchement de la guerre au Tigré. Pour eux, il s’agit ni plus ni moins d’une ingérence dans les affaires internes de l’Éthiopie.

« Je suis ici aujourd’hui juste à cause de notre situation actuelle en Éthiopie, en particulier l’ingérence des pays occidentaux et étrangers impliqués dans nos problèmes internes. Il faut qu’ils cessent. Nous, les Éthiopiens, ne voulons pas d’ingérence étrangère dans nos problèmes internes. C’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui », a déclaré Tewodros Grmay, l’un des manifestants.

Même son de cloche chez Shemles Abdissa, président de la région d’Oromia en Éthiopie, qui s’est exprimé en ces termes : « Sur le sol éthiopien, aucun gouvernement fantoche ne sera établi. Les Éthiopiens ont choisi un dirigeant qui donne la priorité à ce que signifie être Éthiopien et qui assure le développement de l’Éthiopie. Un gouvernement, qui élèvera l’Afrique et fera de l’Éthiopie un modèle, sera formé début septembre ».

Les condamnations de la communauté internationale du drame qui se joue au Tigré se sont intensifiées avec l’extension du conflit dans les régions d’Afar et d’Amhara que les forces du TPLF ont investies depuis quelques jours.

Il faut rappeler que c’est depuis novembre 2020 que les hostilités ont été ouvertes entre les forces fédérales et les troupes du TPLF, parti au pouvoir dans la région du Tigré. En dehors des morts occasionnées par ce conflit, environ 400 000 personnes sont menacées par la famine, selon l’ONU et d’autres organismes internationaux. On dénombre également plus de 60 000 personnes déplacées.

Avatar photo
Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
Facebook Linkedin
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News