Grogne chez les planteurs ivoiriens de palmier à huile


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Le fruit dont est extrait l'huile de palme
Le fruit dont est extrait l'huile de palme

Les producteurs d’huile de palme rencontraient, jeudi 8 mars, le principal acheteur de leur production et les responsables du ministère de l’Agriculture. Motif du mécontentement et de cette rencontre : la baisse du prix d’achat aux paysans.

Les paysans ivoiriens, producteurs de palmier à huile sont mécontents. A tel point que ceux d’Aboisso (ville du Sud-Est de la Côte d’Ivoire) ont refusé, depuis le début de la semaine, de livrer leur récolte. La raison : le prix d’achat du kilo de régime de palmier à huile a baissé. En deux ans, le prix a chuté de 39 F CFA à environ 19 F CFA le kilo.

Le responsable de cette situation, c’est l’Asie. La surproduction sur ce continent, notamment en Malaisie, est telle que les producteurs doivent trouver d’autres marchés. L’Afrique est, dans cette optique, une destination de choix puisqu’il y a pénurie d’huile de palme sur le continent. Dans ce cadre, la Côte d’Ivoire est une exception puisque que les industriels s’approvisionnent encore sur le marché local. Pour ne pas subir une hausse de leur prix de revient, ces derniers prennent, néanmoins, la précaution d’aligner les prix ivoiriens sur ceux du marché mondial.

Une filière qui fait converger des intérêts importants

L’huile de palme est cruciale pour une partie de l’industrie agroalimentaire. La quasi-totalité de la production locale en savons, margarines et huiles alimentaires, découle de la transformation de l’huile de palme par les firmes Blohorn et Cosmivoire, qui monopolisent le marché. Ces deux acteurs incontournables sont aussi propriétaires de la société, Palmci, qui achète le palmier à huile auprès des producteurs. Les deux entreprises tiennent néanmoins à ne pas mécontenter leurs consommateurs-fournisseurs, que sont les planteurs de palmier à huile.

Si les revendications des planteurs concernent toute la profession, « le mouvement est resté local », indique un agent du ministère. Et ce dernier d’ajouter : « la concertation de jeudi dernier vise justement à maîtriser ce mouvement avant qu’il ne se transforme en crise. C’est une filière qui fait converger des intérêts importants ».

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