Gninêvi Afangbédji Darrah, auteur Ghanéen, publie « État des lieux », un roman profond et engagé sur les conséquences de la colonisation en Afrique et l’importance de l’identité culturelle


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Etat des lieux de Gninêvi Afangbédji Darrah

Un roman profond et engagé sur les conséquences de la colonisation en Afrique et l’importance de l’identité culturelle.

Au village de Beyeda, c’est le temps des festivités. Pendant que les adultes dansent sur la place publique, les enfants s’éclipsent pour jouer.

Mais sur la plage, ils découvrent un homme tel qu’ils n’en ont jamais vu : la peau blanche, les cheveux blancs et tout de blanc vêtu, il porte une croix autour du cou. L’homme blanc parle de Dieu et de l’Europe. Il promet que dans son pays on fournira une bonne éducation aux enfants qui pourront ensuite contribuer au bien-être de leur famille. Alors les enfants partent avec lui. Et c’est ainsi que la colonisation commence. Les Blancs imposent une nouvelle religion, une nouvelle culture et les Africains, dépossédés de leurs identités morale, intellectuelle et spirituelle oublient peu à peu leurs racines. Jusqu’à ce que des voix de protestation s’élèvent et que les peuples noirs se mobilisent pour reconquérir leur âme perdue…

Dans ce roman engagé, Gninêvi Afangbédji Darrah traite du sujet complexe de la colonisation et de ses conséquences ainsi que du thème terriblement actuel de l’identité culturelle, qu’il est vital de conserver.

L’AUTEUR – Gninêvi Afangbédji Darrah est né au Togo en 1946. Après avoir travaillé dans plusieurs pays d’Afrique, il vit actuellement entre son pays natal et le Ghana voisin.

EXTRAIT : Les Occidentaux, qui avaient compris plus tôt que la production était l’unique voie de développement, s’étaient engagés sur le chemin de l’industrialisation sans en étudier au préalable l’ensemble des conséquences. L’urgence pour eux, à l’époque, était la création d’emplois et de richesses, en ayant pour point de mire la consommation locale ; ainsi, ils ne pensèrent au marché extérieur qu’au début de la saturation du leur. Ce manque de vision les avait conduits à une mauvaise appréciation des divers facteurs de la production industrielle, en particulier les matières premières ; maintenant que ces problèmes avaient surgi, ils s’étaient mis à la recherche de solutions d’urgence, ce qui les avait amenés à envisager des actions d’appropriation des sources de richesses d’autres cieux. À cet égard, l’Afrique, à leurs yeux, faisait office de la poule aux œufs d’or.

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