Ghana : John Dramani Mahama candidat du principal parti d’opposition pour la Présidentielle de 2024


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John Dramani Mahama, ancien Président du Ghana
L'ancien Président du Ghana, John Dramani Mahama

John Dramani Mahama briguera à nouveau la magistrature suprême dans son pays, le Ghana. C’est ce qui ressort des primaires de son parti, le Congrès national démocratique (NDC, en anglais), qui l’ont désigné comme le candidat dudit parti.

Au Ghana, à moins de deux ans de la prochaine élection présidentielle, la classe politique s’active déjà. Au sein des différents états-majors, on fourbit déjà les armes pour affronter ces joutes électorales. Le Congrès national démocratique (NDC), principal parti de l’opposition, a tenu les primaires qui viennent de livrer leurs résultats. Le candidat désigné est l’ancien Président, John Dramani Mahama. Il a battu à plate couture son challenger, Kojo Bonsu, ancien maire de Kumasi. Une victoire sans surprise, selon plusieurs analystes de la vie politique. « Il a fait ses preuves et possède une grande expérience (…) Le parti a plus de chances de revenir au pouvoir avec Mahama qu’avec n’importe quel autre candidat », a laissé entendre Kwame Asah-Asante, enseignant de sciences politiques à l’Université du Ghana.

Un candidat bien positionné ?

Vice-président de John Atta Mills qu’il remplace en juillet 2012 à la suite du décès subit de ce dernier, John Dramani Mahama est élu président de la République, en décembre 2012. Après un seul mandat, le candidat de l’opposition, Nana Akufo-Addo, l’a battu à l’élection de décembre 2016. John Dramani Mahama perd une nouvelle fois face à Nana Akufo-Addo, en 2020.

Le parti au pouvoir, le Nouveau parti patriotique (NPP), organisera pour sa part ses primaires, en novembre 2023. Le candidat que retiendra le parti devra défendre le bilan peu reluisant des deux mandats de Nana Akufo-Addo. En effet, l’actuel Président ghanéen laissera un pays plombé par une crise financière sans précédent, au cours de ces dernières décennies, une dette astronomique et une situation sécuritaire inquiétante avec les menaces djihadistes venant du Sahel. Cette situation est en partie due aux effets de la pandémie de Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne. Un bilan difficile à défendre. Sans doute du pain béni pour l’opposition.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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