Ghana : des commerçants indignés ferment les boutiques des Nigérians


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La fermeture des frontières nigérianes continue de faire des mécontents, notamment à Kumasi où des commerçants en colère n’ont pas hésité à décréter la fermeture des boutiques de ressortissants étrangers. Ce qui a fini d’installer une situation inquiétante.

Selon les lois en vigueur au Ghana, le commerce de détail ne peut être pratiqué que par les autochtones. Cette loi est peu respectée, car nombreux sont les étrangers qui se livrent à ce type de commerce. C’est d’ailleurs ce qui a entraîné des tensions, en milieu de semaine dernière, à Kumasi. Joseph Obeng, président du GUTA (Ghana Union of Traders Association), déclarait à cet effet : « Nos marchés locaux sont envahis par les étrangers. Beaucoup de commerces sont tenus par des Nigérians qui ne sont pas en règle. Nos membres sont agités car cela fait des années que l’on nous dit que les marchés illégaux vont être fermés, mais ce n’est toujours pas le cas ».

Vers une sortie de crise ?

Pour tenter d’apaiser les tensions, les autorités ghanéennes ont invité les membres du GUTA au calme. Selon elles, il ne sert à rien d’envenimer les relations avec le Nigeria par de tels actes. Les blocages et les fermetures de commerces sont donc désormais interdits. Le ministre ghanéen du Commerce quant à lui n’a pas manqué de réagir : « Leur économie est six fois plus importante que la nôtre, pourquoi aller à l’affrontement avec eux ? (…) Je suis du côté du GUTA, je veux juste que nous prenions notre temps pour trouver une solution ».

Il y a de cela quelques mois et plus précisément en juin dernier, de nombreux commerçants nigérians avaient vu leurs boutiques fermées par des autochtones du fait de leur tarification jugée trop basse, créant une situation de concurrence jugée déloyale.

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