Gambie : Amnesty international demande la restitution des corps des Sénégalais exécutés


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Dans son rapport annuel, Amnesty international dénonce les violations des droits humains et des libertés fondamentales. L’ONG exige le retour du troisième Sénégalais condamné à mort par le régime du président Yaya Jammeh et la restitution des corps des deux autres Sénégalais exécutés.

(De notre correspondant)

Le 26 aout 2012, le président Yaya Jammeh a procédé à l’exécution de 9 personnes condamnées à mort dont 2 sénégalais. Il s’agit de Mme Tabara Samba et Djibril Bâ, tous poursuivis pour meurtre. Dans son rapport publié cette semaine, le représentant d’Amnesty international au Sénégal, Seydi Gassama demande la restitution des corps des deux Sénégalais exécutés, « afin qu’un enterrement digne leur soit offert par leurs familles », souligne-t-il.

En ce qui concerne les autres Sénégalais, qui sont toujours dans les couloirs de la mort gambiens, Seydi Gassama « exige leur retour au Sénégal en premier lieu Saliou Niang, du fait des effets de tortures, qu’il aurait subi au cours de son interrogation par les forces de sécurité. Ce dernier ne jouit plus de ses facultés mentales et son état de santé nécessiterait des soins médicaux spécialisés ».
Le gouvernement sénégalais avait annoncé, en grande pompe, qu’il a été gracié, mais jusqu’ici, il serait toujours en prison, selon Babacar Diagne, ambassadeur du Sénégal à Banjul.

Ces exécutions ont soulevé une réprobation internationale et un isolement diplomatique de la Gambie qui a amené le président Jammeh à décréter un moratoire conditionnel. Amnesty international appelle au chef d’Etat gambien à décréter un moratoire permanent et s’engager à abolir la peine de mort qui n’a aucun effet dissuasif sur la criminalité.
Amnesty International a également regretté dans son rapport le nombre élevé de peines capitales prononcées dans plusieurs pays.

Les Etats-Unis occupent la première place dans ce domaine. Dans le pays d’Obama, le rapport de l’ONG souligne une accentuation de cette pratique dans plus de la moitié des Etats américains. Il relève, par ailleurs, des homicides illégaux et une violation flagrante du droit international par la première puissance mondiale avec l’utilisation des drones au Pakistan et en Afghanistan dans sa guerre contre le terrorisme.

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