Gabon : les ONG se mobilisent contre le massacre des éléphants


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La première organisation mondiale de protection de la nature, le WWF, qui rassemble plus de 5 millions de donateurs, a lancé lundi à Libreville une vaste campagne de lutte contre le braconnage des éléphants en Afrique centrale, en partenariat avec deux ONG, qui ont lancé en même temps une pétition internationale, en vue de freiner le commerce d’ivoire.

(De notre correspondant)

Le WWF s’est engagé lundi dans la capitale gabonaise à participer activement à la lutte contre le braconnage des éléphants et le commerce d’ivoire, dans la sous région d’Afrique centrale. L’objectif est d’aider les Etats à réduire le taux de massacre de ces animaux. Au Gabon par exemple, 11 mille éléphants ont été tués depuis 2004. En République du Congo, la population d’éléphants a chuté de 50% depuis 10 ans, tandis qu’en République centrafricaine elle est passée de 80 mille à quelques milliers seulement, dans la même période.

« Nous sommes entrain d’assister au massacre systématique du plus grand mammifère au monde. Si rien n’est fait, on ne peut exclure que, de notre vivant, il n’ y aura plus aucune population d’éléphants en Afrique centrale, comme c’est le cas dans cette région pour les rhinocéros noirs et blancs », a souligné le responsable de l’ONG « Traffic », Bas Huijbregts et directeur du WWF Afrique centrale, au cours de la conférence de presse consacrée au lancement de la pétition internationale contre le braconnage des éléphants et le commerce d’ivoire.

L’industrie de l’Ivoire

Les représentants d’ONG ont adressé via cette pétition un message fort aux dirigeants des pays qui encouragent le massacre d’éléphants, notamment la Thaïlande, où le kilogramme d’ivoire est vendu entre 500 et 1000 euros et les défenses d’éléphants entre 15 et 25 mille euros.

L’adhésion massive des populations à cette pétition pourrait pousser le Premier ministre Thaïlandais à faire abroger la loi, qui autorise actuellement le commerce d’ivoire dans son pays, espèrent les responsables des ONG. Lesquels souhaitent également que les gouvernements de la sous région d’Afrique centrale durcissent les sanctions contre les trafiquants d’ivoire. Ils prônent la politique « tolérance zéro » contre tous ceux qui sont impliqués dans le trafic des espèces protégées.

Le renforcement des mesures de sécurité dans les aires protégées et les périmètres où sont localisées les espèces en voie de disparition a été également préconisé par les responsables de la société civile. Les braconniers étant souvent armés jusqu’aux dents, les soldats de la nature devraient avoir les mêmes moyens voire plus, pour remplir efficacement leurs missions.

Voici le lien pour signer la pétition: www.facebook.com/WWFCentralAfrica

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