Gabon : les femmes rurales, véritable flambeau du développement


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Les femmes des départements de la province de l’Estuaire (où est située Libreville), frappées de plein fouet par la pauvreté et la cherté de la vie, ont décidé pour la plupart de se lancer dans les activités commerciales et agricoles. Elles relèvent ainsi les défis de développement et survivre pendant cette rude période où les prix des produits de première nécessité ont flambé de façon inquiétante dans le pays.

Notre correspondant au Gabon

Dès les premières heures du jour, elles prennent le chemin des champs. Elles passent une bonne partie du temps dans la forêt qui est devenue, selon certaines cultivatrices, leur second milieu de vie. «Nous partons en forêt le matin et on n’en ressort que le soir», a déclaré une jeune cultivatrice. Souvent, a-t-elle ajouté, nous dormons dans les plantations quand le travail l’exige, et nous n’avons pas de choix car, c’est grâce au travail de la terre que nous survivons.

Face à la conjoncture économique actuelle et devant la flambée vertigineuse des prix des produits de base, ces femmes n’ont qu’une alternative : valoriser les terres de leurs ancêtres. «C’est notre principale richesse ici au village Nkoltang», a déclaré une jardinière, Pauline Mouketou, attestant que la vente des récoltes leur permet d’acheter les produits manufacturés, de scolariser leurs enfants et de s’implanter.

Une abnégation à toute épreuve

«J’ai construit ma première maison il y a deux ans grâce aux économies réalisées à partir de la vente des produits maraîchers», a renchéri une autre jardinière dans la zone de Malibé (nord de Libreville) appelant ses collègues à former une coopérative afin de fructifier leurs efforts et trouver des partenaires capables de soutenir leurs initiatives. Pour pérenniser leurs activités commerciales, ces femmes rurales ont établi des réseaux de ventes avec les commerçantes des grands marchés de la capitale gabonaise qui, sur place, viennent s’approvisionner, entre autres, en bananes, tubercules et feuilles de manioc, aubergines, maïs, avocats, concombre et oseille.

Tous ces produits sont écoulés sur Libreville grâce aux taxis-brousse qui desservent ces différentes zones d’exploitation agricole. Mais en temps de pluie, le transport de ces produits devient difficile en raison du mauvais état des routes. «Nous souhaitons que les pouvoirs publics nous aident en nous offrant des routes carrossables. La terre ne trompe jamais. Nous avons foi en l’agriculture et si nos récoltes s’écoulent bien, grande sera notre satisfaction»», a souligné Florence Nziengui, que nous avons rencontrée dans le département du Cap Estérias.

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