Gabon : lancement du projet de santé communautaire et de médecine itinérante


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La Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba a procédé samedi, au Cap Estérias, à une trentaine de kilomètres au nord de Libreville, la capitale du Gabon, au lancement du projet de santé communautaire et de médecine itinérante. L’objectif est de faciliter l’accès aux soins de santé aux habitants de cette localité, où beaucoup de personnes passent des années sans rencontrer un médecin.

(De notre correspondant)

L’épouse du chef de l’Etat gabonais, Sylvia Bongo Ondimba, a lancé samedi le projet de santé communautaire et de médecine itinérante au Cap Estérias, une localité qui compte près de 5000 habitants, avec seulement deux petits dispensaires. Ce projet est mené par la société nationale de la Croix-Rouge, en partenariat avec le gouvernement et la fondation qui porte le nom de la Première dame du Gabon. Il vise à promouvoir l’accès universel aux soins de santé essentiels et pourrait, selon le ministre de la santé, Léon Nzouba, s’étendre dans l’ensemble du territoire national.

Des villageois, formés par les spécialistes, viendront en appui aux équipes de la Croix-Rouge, pour l’exécution du projet dont la durée provisoire est d’un an. Leur rôle sera notamment très important en matière de sensibilisation sur les bonnes pratiques en rapport avec la santé publique, le sida, la vaccination et l’importance de l’utilisation des moustiquaires imprégnées. Chaque mercredi, les équipes de professionnels de santé sillonneront l’ensemble des villages de la localité pour offrir aux habitants des consultations médicales gratuites, avec don de médicaments. Ces équipes seront composées entre autres, d’un médecin, d’une infirmière et d’une sage-femme.

Rappelons que la mise en place de ce projet d’intérêt communautaire est une réponse de Sylvia Bongo Ondimba aux doléances des populations du département et de la commune du Cap Estérias, lesquelles ont sollicité il y a quelques mois le soutien de la Première dame, en vue d’avoir facilement accès aux soins de santé essentiels.

Ce projet a pour cibles principales les enfants de moins de 5 ans, les jeunes de 15 à 24 ans et les femmes enceintes. « Nous sommes très soulagés. Ici très peu de femmes enceintes sont suivies par un spécialiste au cours de la grossesse. Il n’y a pas de structures de santé. Les jeunes par exemple et même la plupart des adultes ont des rapports sexuels non protégés. Beaucoup pensent que le sida est une maladie imaginaire. Ceux qui sont conscients ne trouvent pas où acheter des préservatifs », a indiqué un villageois, ajoutant que la mise en place du projet de santé communautaire va permettre de résoudre la plupart des problèmes énumérés.

« Dépourvues de route et de centre médical, nos populations ont longtemps souffert. En cas d’urgence, nous étions obligés de tourner le regard vers le ciel. Désormais, les médecins viendront nous consulter sur place. C’est une véritable révolution pour nous », a déclaré pour sa part, Marcel Nkombouet, chef de village, souhaitant que d’autres localités du pays puissent bénéficier du même projet.

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