Gabon : la grève des enseignants se corse


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Le mouvement de grève lancé le 4 octobre 2010, le jour même de la rentré des classes, par les enseignants regroupés au sein de la convention nationale des syndicats du secteur de l’Education (Conasysed) va se durcir à compter de lundi, avec l’entrée en grève d’un nouveau syndicat d’enseignants (le Seceg).

De notre correspondant au Gabon

La rentrée des classes prévue pour le 4 octobre dernier au Gabon a été un fiasco, en raison du mot d’ordre de grève lancé la veille par les enseignants regroupés au sein de la Conasysed. Lesquels estiment que le gouvernement n’a pas respecté les engagements pris au cours des précédents rounds de négociation.

Au moment où le peuple attendait de voir les syndicalistes assouplir leur position, afin de permettre le début effectif des cours dans les établissements publics du pays, ce sont plutôt les membres du syndicat des enseignants contractuels de l’Etat gabonais (Seceg) qui sont montés au créneau pour annoncer leur entrée dans la danse à partir de lundi prochain.

Ils ont invité par ailleurs le gouvernement à reprendre langue rapidement avec les syndicalistes pour sauver le système éducatif gabonais, lequel est confronté à des grèves à rebondissement depuis plus de 10 ans.

« Nous demandons au gouvernement l’ouverture des négociations sérieuses qui puissent aboutir aux solutions durables, pour sauver le système éducatif gabonais’’, a déclaré le secrétaire général de la Seceg, Clément Kenzo.

En milieu de semaine, le Premier Ministre, Paul Biyoghé Mba a essayé de négocier avec les responsables de la Conasysed mais, cette tentative de renouer le dialogue avec les partenaires sociaux n’a pas permis de fléchir la position des syndicalistes.

Selon des sources officielles proches des syndicats, seul un service minimum sera assuré à partir du 11 octobre prochain dans les établissements scolaires publics du pays. Les cours débuteront à 7 heures 30 pour s’achever à 9 heures 30 au secondaire et de 8 heures à 10 heures au primaire.

Ce gel partiel des cours pourrait rapidement se transformer en paralysie totale du système éducatif du pays, si les pouvoirs publics ne répondent pas favorablement aux doléances des enseignants. Lesquels réclament le payement des primes de vacation et des rappels de solde, la régularisation des situations administratives et l’octroi des parcelles.

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