Gabon : Jean Eyeghé Ndong et André Mba Obame, candidats sans passeport


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Les documents de voyage, notamment les passeports diplomatiques, de Jean Eyeghé Ndong et André Mba Obame, respectivement ancien Premier ministre et ex-ministre de l’Intérieur du Gabon, ont été retirés, lundi, par les autorités de Libreville. Ils ont été empêchés de quitter le pays alors qu’ils s’apprêtaient à rejoindre la France où ils devaient s’entretenir avec la presse et la diaspora gabonaise sur la campagne présidentielle au Gabon.

Notre correspondant au Gabon

Jean Eyeghé Ndong et André Mba Obame, dissidents du parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) et candidats indépendants à l’élection présidentielle du 30 août 2009, ne peuvent plus pour le moment quitter le Gabon, à moins de se faire établir d’autres documents de voyage par les services compétents du pays.

Selon le nouveau ministre de l’Intérieur, Jean François Ndoungou, ces 2 personnalités, respectivement anciens Premier ministre et ministre de l’Intérieur du Gabon, détenaient encore des passeports qui portaient les mentions des fonctions qu’ils n’occupent plus, puisqu’ils ont démissionné du gouvernement.

Il leur a conseillé de se faire établir des nouveaux documents de voyage, en qualité de députés, afin de pouvoir quitter le pays. « Je crois savoir qu’il est député, il faut qu’il se présente à l’Assemblée Nationale pour avoir une attestation et se faire établir un passeport diplomatique en tant que député, c’est la seule explication « , a déclaré Jean François Ndoungou au sujet de Jean Eyeghé Ndong.

Ce dernier, qui a été empêché de sortir du pays lundi alors qu’il devait se rendre en France, a qualifié la décision de la police des frontières « d’inélégante » et a déploré de s’être fait « traiter comme un va-nu-pieds ». « Je suis sûr qu’on ne m’aurait pas empêché de voyager si je n’avais pas démissionné de mon poste de Premier ministre pour être candidat indépendant » à la présidentielle, a ajouté M. Eyéghe Ndong. André Mba Obame, qui s’était déjà plaint la semaine dernière du harcèlement des autorités à son égard, a aussi déploré cette décision.

Ali Bongo Ondimba, le ministre de la Défense du Gabon et candidat officiel du PDG (Parti démocratique gabonais, au pouvoir), qui avait été annoncé à Paris où il devait donner une conférence de presse ce mardi, ne s’est pas présenté devant la centaine de journalistes et de Gabonais de la diaspora qui l’attendaient. Les organisateurs de la rencontre ont avancé le motif que le ministre avait dû impérativement accompagner la présidente de la République à une visite officielle au Gabon.

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