Gabon – Cinéma : violée par « Le mari de ma sœur »


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Drapeau du Gabon
Drapeau du Gabon

Les amoureux du 7e art se sont régalés il y a quelques jours à
Libreville, au cinéma le Komo avec des images du nouveau film du
réalisateur camerounais, Christian Louis Bassong, intitulé le « Le
mari de ma sœur ». Lequel fait de manière burlesque et tragique la
peinture de l’inceste dans les sociétés africaines.

(De notre correspondant à Libreville)

Pour Christian Louis Bassong, « Le mari de ma sœur » est un film de
combat. « J’ai choisi de mettre le doigt là où ça fait mal et je veux
susciter le débat sur le thème de l’inceste. Je ne me positionne pas
en donneur de leçons, mais je souhaite que chacun réfléchisse et
prenne position devant ce qui va mal », a souligné le réalisateur,
après la projection du film.

« Le mari de ma sœur », c’est l’histoire d’un homme, sieur Jemae qui
prend en noce mademoiselle Eseka, après avoir déboursé beaucoup
d’argent pour satisfaire les caprices de sa belle-famille. Le mariage
est conclu et les nouveaux mariés peuvent enfin se permettre les rêves
les plus fous.

Mais seulement, le bonheur de ce nouveau couple ne durera pas
longtemps. Les beaux-parents de Jemea vont confier à ce dernier
l’éducation de la sœur cadette de son épouse, Magda, âgée de 15 ans.
C’est justement à ce moment que commencent les tribulations du jeune
couple. Et à cette étape du film que le réalisateur fait entrer en jeu
deux éléments clé de la débauche : l’argent et le sexe. Jemea va
tomber amoureux de sa belle-sœur de 15 ans et utilisera l’argent comme
appât pour « consommer le fruit défendu ». Et c’est naïvement que la
fillette tombera dans son piège jusqu’à perdre sa virginité et prendre
une grossesse non désirée le même jour, violée par l’adulte. C’est le
premier crime du film.

Pour Eseka et ses parents, c’est l’humiliation et l’opprobre, mêlés de
jérémiades, de regrets et de pleurs. C’est sous cette haute tension
émotionnelle et se sentant trahie par l’époux, qu’Eseka, devant toute sa
famille, a pris la décision de se venger. Froidement, elle sectionnera
la verge de son mari, qui passera quelques instants après de vie à
trépas. C’est le 2e crime du film.

Le réalisateur envisage d’organiser dans les prochains jours, un débat
sur le thème de l’inceste, avec la participation des spécialistes de
la question, entre autres, les hommes de droit, les psychologues, les
sociologues et les journalistes. Le débat sera suivi d’une nouvelle
projection du film.

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