Gabon : Ali Bongo annonce la création de parcs marins


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Le chef de l’Etat gabonais a fait part de la volonté du Gabon de
créer un réseau de parcs marins au sein desquels aucune pêche
commerciale ne sera autorisée, selon une information de la présidence
de la Pépublique, à l’occasion du 6e congrès mondial des parcs, qui se
tient actuellement à Sydney.

A Libreville,

La gestion durable du territoire océanique, ce sanctuaire du Gabon
Bleu, mérite tout autant d’attention que les vastes forêts vertes.
S’adressant aux centaines de hauts responsables politiques et
scientifiques réunis dans la capitale économique australienne, Ali
Bongo Ondimba annonce la délimitation de parcs marins qui feront
passer de 1% à 23% des eaux territoriales et de la zone économique exclusive, la surface du territoire océanique protégé. Une décision qui répond aux recommandations des biologistes marins pour le maintien de la biodiversité. « Au sein de ce réseau, souligne l’hôte de marque du
congrès, aucune pêche commerciale ne sera autorisée. Cela inclut une
extension de 27.000 kilomètres carrés du parc national de Mayumba,
l’étendant jusqu’à la limite de notre zone économique exclusive ».

Un équilibre délicat est à trouver. « Le reste de la zone économique
exclusive, poursuit le président de la République, sera divisé en
zones de pêche communautaires et commerciales et en zones d’exclusion pétrolière, où la pêche industrielle ne sera pas autorisée près des infrastructures économiques stratégiques. Nous avons déjà pris des mesures pour éliminer la pêche illicite dans nos eaux territoriales. Nous planifions actuellement d’étendre ces actions dans les limites de notre zone économique exclusive».

En présence des principaux acteurs de la conservation et du développement réunis pour l’ouverture de cette conférence internationale, le président de la République a encore précisé que
l’objectif consistait « à gérer des portions représentatives de toutes
les unités terrestres distinctes du Gabon, afin de protéger toutes les
espèces sauvages dont la conservation est préoccupante ». Ainsi, aux
treize parcs existants, s’ajoutent six sites RAMSAR (Convention relative aux zones humides d’importance internationale), portant la couverture totale des aires protégées à 21% du territoire gabonais.

Le plan climat, la lutte contre le braconnage, la création d’un département chargé du développement durable dans chaque département ministériel, la mise en place d’un plan national d’affectation des terres, le lancement du Gabon Bleu, l’Initiative de protection de l’éléphant – et très récemment l’« Initiative climat du Sud » prévue en mars 2015 – témoignent d’un engagement au plus haut niveau de l’État.

Ali Bongo Ondimba a enfin rappelé l’urgente nécessité de « soutenir
les femmes et les hommes qui consacrent leur vie à la protection de
nos parcs » afin d’atteindre les objectifs internationaux de protection de la biodiversité et de « préserver l’intégrité de la planète ».

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