G8 : Enfin l’effacement de la dette !


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Les Ministres des Finances des huit pays les plus industrialisés sont parvenus samedi 11 juin 2005 à un accord historique sur l’effacement pur et simple de la dette de 18 pays parmi les plus pauvres du monde : le Bénin, le Burkina Faso, l’Ethiopie, le Ghana, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie, l’Ouganda et la Zambie sont du nombre des heureux élus…

L’accord historique auquel sont parvenus les Ministres des Finances des huit pays les plus industrialisés réunis à Londres samedi 11 juin 2005 change la donne pour les grands argentiers de 18 des pays les plus pauvres du monde, puisque cet accord va leur permettre de rediriger une part importante de leurs ressources vers des politiques de développement (santé, éducation, équipement), au lieu de voir année après année leurs marges de manœuvre budgétaires rongées par les intérêts de leur dette.

La volonté ferme des britanniques

Il faut saluer d’emblée les efforts de la Présidence britannique du G8 qui s’était fixé pour but d’arriver à un accord important pour la lutte contre la pauvreté et l’aide au développement en Afrique : c’est chose faite, puisque le sommet qui sera organisé à Gleaneagles, en Ecosse, du 6 au 8 juillet prochains, pourra avaliser ce pas de géant dans la réduction de la dette extérieure des pays africains.

Ng’andu Magande, Ministre zambien des Finances, a ainsi parlé au journaliste de l’Agence Reuters qui l’interrogeait « d’un véritable conte de fées », précisant : « Je ne m’y attendais pas… C’est comme si les pays riches tenaient désormais leurs promesses… ». Luisa Diogo, Premier ministre du Mozambique, répondait pour sa part au même journaliste : « Nous allons pouvoir consacrer cette part de ressources qui remboursait la dette, à l’éducation, à la santé, aux infrastructures et aux secteurs sociaux… »

Cascade de bonnes dispositions

Enfin, parce qu’une bonne nouvelle ne vient jamais seule, les 8 Ministres ont également accepté d’étudier ensemble l’idée, avancée par le Président français Jacques Chirac à Davos, d’une taxation des billets d’avion au niveau mondial afin de dégager des fonds significatifs pour aider à résorber la pauvreté. Ainsi la croissance des échanges, premier effet et première cause de la mondialisation de nos économies, contribuerait-elle directement à la diminution du fossé qui s’est creusé entre pays industrialisés et pays pauvres…

L’étude va donc commencer… Souhaitons qu’elle vienne à bout des réticences explicites des Etats-Unis face à cette taxe universelle !

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