FMI : « L’essor de l’Afrique », mais pour qui ?


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Une conférence du Fonds monétaire international (FMI) s’est achevée ce vendredi à Maputo, capitale du Mozambique, sur le thème « l’essor de l’Afrique ». Certaines ONG ont critiqué l’intitulé de l’évènement rappelant que les bénéfices des taux de croissance chantés par l’institution internationale ne bénéficie qu’à une élite restreinte.

Les défis que rencontrent les économies africaines étaient au cœur des discussions de la conférence organisée à Maputo au Mozambique par le Fond monétaire international (FMI) jeudi et vendredi avec pour thème « l’essor de l’Afrique ». Les analyses de l’institution basées sur les taux de croissance qui ne bénéficient pas à la majorité de la population ont été critiquées par les ONG de défense des droits de l’homme.

« L’Afrique n’est pas en essor pour les citoyens ordinaires », a regretté la directrice de l’Organisation non-gouvernementale (ONG) Oxfam International, Winnie Byanyima. Les conditions d’amélioration de l’exploitation des ressources minières a occupé une place importante au cours de la conférence. Leur exploitation « peut représenter une part importante de la production et des exportations, mais contribue souvent relativement peu aux recettes budgétaires et à la création d’emplois », a poursuivi la directrice, selon l’AFP.

Croissance et pauvreté

La présidente du FMI, la française Christine Lagarde, est allée dans le sens de cette argumentation. « Permettez-moi d’être franche. Dans de trop nombreux pays, les revenus provenant des industries extractives sont accaparés par quelques-uns », a déclaré l’ancienne ministre et avocate d’affaire. Le gouverneur de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Tiémoko Meyliet Koné ainsi que le premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan étaient présents à cette réunion.

Elle a ouvert la conférence en compagnie du président du Mozambique, Armando Guebuza ce jeudi. Ce pays symbolise la captation des richesses de la croissance par une élite. Pourtant très pauvre, ce pays d’Afrique austral regorge de richesses. Depuis 20 ans, sa croissance est particulièrement rapide mais la majorité de la population continue à vivre avec moins d’un dollars par jours.

Les pays africains auraient besoin d’investir 93 milliards de dollars par an pour développer leurs infrastructures selon le FMI.

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