Festival du Raï : “Un patrimoine 100% algérien à mettre en valeur!”


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L'iconique Raina Rai
L'iconique Raina Rai

À l’occasion de la première partie du Festival du Raï à Sidi Bel Abbès, Afrik.com a rencontré le commissaire de l’événement, Houssam Herzallah. Il revient sur l’importance de cette édition particulière, organisée pour la première fois sur deux villes, Sidi Bel Abbès et Oran, et sur la place du raï dans le patrimoine algérien.

Cheikh Mimoun

AFRIK.COM: Cette édition est particulière, pourquoi ce choix de l’organiser à la fois à Sidi Bel Abbès et à Oran ?

Houssam Herzalah, Commissaire du Festival: Oui, c’est une grande première. Nous avons voulu marquer un tournant en proposant huit soirées, réparties sur deux villes. D’un côté Sidi Bel Abbès, berceau historique du raï, et de l’autre Oran, qui a aussi contribué à sa notoriété. Nous avons réuni des chanteurs venus de ces deux villes, mais aussi de Mechria, Témouchent, Alger et Constantine. Ça montre bien la dimension nationale que ce genre musical a prise aujourd’hui.

La rayonnante Manel Hadli

Afrik.com : Le raï a récemment été inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Qu’est-ce que cela change ?

Houssam Herzalah, Commissaire du Festival : C’est un moment historique pour nous. L’inscription du Raï au patrimoine immatériel mondial de l’Humanité par l’UNESCO confirme ce que nous avons toujours su : le raï est un patrimoine à part entière, profondément enraciné dans notre culture. Et je le dis sans hésitation : le raï est 100% algérien. Les faits historiques sont clairs, ses origines, ses pionniers, ses évolutions… tout vient d’ici.

Au saxo le pionnier Messaoud Bellemou

Afrik.com : Le public a répondu présent à Sidi Bel Abbès. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Houssam Herzalah, Commissaire du Festival : Franchement, ça fait plaisir. On a vu un public familial, avec des gens de tous les âges. Ça veut dire que chacun trouve son goût : les plus anciens se reconnaissent dans les chansons patrimoniales, et les plus jeunes apprécient les titres plus actuels. Ce mélange, c’est la force du raï.

Afrik.com : Comment se fait l’équilibre entre jeunes talents et artistes confirmés dans la programmation ?

Houssam Herzalah, Commissaire du Festival : C’est essentiel. Le festival donne une scène aux jeunes artistes émergents, mais il met aussi à l’honneur les grandes figures du genre. C’est un dialogue entre générations. Le raï vit parce qu’il se renouvelle, mais il reste connecté à ses racines.

Afrik.com : Qu’attendre de la suite à Oran ?

Au contact de ses jeunes admirateurs, Manel Hadli

Houssam Herzalah, Commissaire du Festival : Oran va continuer sur la même dynamique. Vingt autres artistes sont attendus, avec de grandes vedettes algériennes du raï, certaines ayant même percé à l’international. Le public peut s’attendre à des soirées mémorables. Et puis, le programme complet sera dévoilé lors d’une grande conférence de presse le 12 à 14h… avec plein de belles surprises.

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