Fenêtre ouverte sur la sculpture du Zimbabwe


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Drapeau du Zimbabwe
Drapeau du Zimbabwe

L’association française Plafond Ouvert présente en Europe les oeuvres de Washington Chifamba, l’une des étoiles montantes de la sculpture shona.

C’est l’histoire d’une rencontre Nord-Sud dont, une fois n’est pas coutume, les conséquences seraient heureuses et dignes d’êtres gravées dans la pierre – et pas n’importe laquelle : la serpentine du Zimbabwe. Cette rencontre, c’est celle de Washington Chifamba, un jeune sculpteur zimbabwéen avec le groupe d’amis français qui constitue l’association Plafond ouvert. Il en est déjà résulté trois séries d’expositions en Europe.

François Graner, chercheur en physique travaillant à Grenoble, a fait la connaissance de Washington Chifamba à l’occasion d’un séjour dans l’ancienne Rhodésie. Avec ses amis, François s’est pris de passion pour la sculpture shona et pour la serpentine,  » une pierre dont les propriétés et la diversité de dureté sont extraordinaires. «  Quant à Washington, il est, à trente ans, l’un des espoirs prometteurs de cette sculpture zimbabwéenne qui est actuellement au firmament du marché international de l’Art.

Dès 1998, le Plafond Ouvert organise et avance les frais d’une première exposition itinérante, qui mènera l’oeuvre de Chifamba de France en Bosnie, en passant par l’Allemagne et le Luxembourg. L’année dernière, la collection s’enrichit de statues du sculpteur Levi Bed. Et cette année, ce seront quarante nouvelles oeuvres de Washington Chifamba qui seront présentées au public européen.

Un pays riche sur le plan esthétique

L’école zimbabwéenne de sculpture est née avant l’indépendance, grâce aux efforts d’un enseignant qui a voulu exploiter la disponibilité sur place de la serpentine. Ses premiers élèves ont à leur tour transmis les connaissances acquises, rendant possible l’éclosion d’un art original, distinct de la sculpture traditionnelle locale. Washington Chifamba est le disciple de l’un d’entre eux, Brighton Sango.

 » Bien que ces sculptures soient de pures créations mêlant le figuratif et l’abstrait « , explique François Graner,  » elles ne sont pas nées par hasard au Zimbabwe. Ce pays est, en effet, très riche sur le plan esthétique. Les gens ont l’habitude d’y rendre la vie plus belle au quotidien. « 

La serpentine présente l’avantage de pouvoir être mise en oeuvre aussi bien brute que polie. Pour aller plus loin dans la découverte de ses propriétés, Plafond Ouvert organisera, en septembre prochain, un stage de sculpture dans la montagne grenobloise. Washington Chifamba aura l’occaison d’y montrer les possibilités ouvertes par la stéatite, ou pierre à savon ; cependant qu’un tailleur de pierre initiera les stagiaires aux techniques de son métier.

Pour en savoir plus :

Jean-Michel Etienne

Cherlieu, F-38380 Saint-Pierre-de-Chartreuse

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