Faux médicaments : commerce de la mort en Afrique


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Plus de la moitié des faux médicaments en circulation dans le monde sont vendus dans le continent.

Un fléau qui empoisonne l’Afrique. Selon le Professeur français Marc Gentilini, délégué général de la Fondation Chirac, pour l’accès aux médicaments et une santé de qualité, reçu lundi par le président gabonais, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la santé, plus de 50% des faux médicaments vendus dans le monde sont écoulés en Afrique.

Pour le Français Marc Gentilini, la vente libre des faux médicaments en Afrique est « un véritable problème » de société qu’il faut combattre avec la dernière énergie. Les gouvernements africains paradoxalement sont laxistes sur cette question et les pharmacies dites « par terre » se multiplient partout dans les grandes villes et à Libreville notamment, malgré les conséquences désastreuses que subissent les populations.

Produits toxiques

La vente des faux médicaments est un véritable commerce de la mort. L’ancien président de la Croix Rouge française veut freiner ce commerce dans le continent, qui consomme selon lui plus de la moitié de ces produits nuisibles à la santé des populations. Il a certainement sollicité l’appui du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, en vue d’amplifier les actions devant permettre d’éradiquer ou de réduire le trafic des faux médicaments dans le continent.

Au Gabon par exemple, ces produits hautement toxiques sont vendus en toute liberté dans les lieux publics. Selon nos sources, ils sont importés du Benin, du Nigéria et du Cameroun voisin. La porosité des frontières, la pauvreté et la corruption des agents de douane, ainsi que l’absence des textes réglementaires sont autant de facteurs qui expliquent dans de nombreux pays africains la bonne santé du marché de faux médicaments.

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