Ethiopie : réunion internationale sur la crise au Darfour


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Des responsables des Nations Unies se réunissent ce jeudi à Addis-Abeba (Ethiopie) pour s’entretenir des modalités de la future participation de l’Onu dans le règlement de la crise soudanaise du Darfour. Le Soudan n’exclut plus l’envoi de casques bleus dans son, à condition, notamment, qu’ils portent le béret de la force de l’Union africaine actuellement sur place.

Des responsables de l’ONU et de l’Union africaine (UA) et les représentants de certains pays invités doivent se réunir jeudi à Addis-Abeba, en Ethiopie, sur le crise au Darfour, à la suite du refus du gouvernement soudanais d’un déploiement d’une force onusienne dans la région pour remplacer la force africaine de maintien de la paix.

La rencontre devrait se dérouler en présence du Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, des représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, France et Chine) et des délégués du gouvernement soudanais.

Parmi les pays invités figurent l’Egypte, le Gabon, la Libye, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal et l’Afrique du Sud.

A la veille de cette réunion, le Secrétaire général adjoint de l’ONU pour le maintien de la paix, Jean-Marie Guehenno, a fait mardi au Conseil de sécurité de l’ONU un compte-rendu sur le rejet du Soudan d’une force mixte, composée de soldats de l’ONU et de l’UA, considérée comme une alternative au plan initial également rejeté par Khartoum.

Des sources diplomatiques proches du Conseil de sécurité indiquent que le gouvernement soudanais insiste pour que l’UA prenne en charge toute force de maintien de la paix envisagée à l’avenir au Darfour, rejetant par conséquent tout commandement mixte de la part des Nations unies.

Selon les mêmes sources, le nouveau projet de l’ONU est de renforcer la force de l’UA au Darfour par quelques centaines de casques bleus et de la logistique.

Cette force mixte, qui sera sous un commandement conjoint et financée par l’ONU, sera soumise à l’approbation du gouvernement soudanais et du Conseil de sécurité.

« Le président soudanais, Omar Hassan el-Béchir, n’est favorable qu’à une option d’une assistance plus légère de l’ONU à l’UA », a déclaré M. Guehenno.

« Le président el-Béchir insiste aussi sur le fait que le personnel militaire et policier de l’ONU, déployé pour soutenir la mission de l’Union africaine au Soudan (AMIS), doit porter les bérets verts de l’AMIS, ce qui n’est pas acceptable pour l’ONU », a-t-il ajouté lors d’une réunion à huis-clos du Conseil de sécurité.

Il a cependant précisé que Khartoum était disposé à discuter du soutien de l’ONU à l’AMIS et d’un rôle plus important de l’ONU dans tous les aspects politiques de cette crise.

Par ailleurs, les rapports parvenus à l’ONU indiquent une escalade de la violence au Darfour qui s’étend aux Etats voisins, notamment le Tchad et la Centrafrique.

La crise au Darfour, qui a éclaté en février 2003 entre les rebelles et le gouvernement soudanais, aurait fait un peu plus de 200 000 morts et plus de deux millions de personnes déplacées.

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