Éthiopie : le Grand barrage de la Renaissance désormais fonctionnel


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Réservoir Grand Nil
Réservoir Grand Nil

L’Éthiopie a enclenché la marche vers la résolution de ses problèmes énergétiques. Le Grand barrage de la Renaissance dont la construction a débuté depuis 2011 est officiellement entré en activité, ce jour.

Comme cela a été annoncé, la mise en service du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne a été effectuée, ce dimanche 20 février, par le Premier ministre, Abiy Ahmed, devant un parterre de personnalités au nombre desquelles l’ancien Président Mulatu Teshome. « Cette journée pour laquelle les Éthiopiens ont tant sacrifié, que les Éthiopiens ont tant espéré, pour laquelle ils ont tant prié, cette journée est enfin là », a déclaré le chef de l’Exécutif, faisant ainsi allusion à la participation financière de tous les Éthiopiens qui ont contribué de leur salaire à la réalisation du projet.

« Ce grand barrage a été construit par les Éthiopiens, mais au bénéfice de tous les Africains, pour que tous nos frères et sœurs d’Afrique en profitent », s’est réjoui un haut responsable éthiopien également présent à la cérémonie. Avec les 5 150 mégawatts que le barrage produira à terme, l’Éthiopie pourra, en effet, couvrir ses besoins internes et devenir un exportateur d’énergie électrique. Mais, pour l’instant, une seule sur les treize turbines que comporte l’infrastructure est mise en marche pour une production de 375 mégawatts.

La cérémonie de ce dimanche a été une occasion saisie par plusieurs responsables éthiopiens pour saluer l’endurance et la détermination du Premier ministre, Abiy Ahmed, qui a pris à bras le corps ce projet pharaonique dont l’aboutissement n’était pas garanti. Depuis son lancement, en 2011, le Grand barrage de la Renaissance a été une source de tensions entre l’Éthiopie et deux de ses voisins : le Soudan et l’Égypte, deux pays tributaires du fleuve pour leurs besoins en eau. De même, le financement n’a pas été aisé si bien que l’État a dû solliciter une contribution directe des citoyens. Les 4,2 milliards de dollars qui ont été investis pour la réalisation du projet ont donc été presque entièrement financés par l’Éthiopie elle-même.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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