Etats-Unis : grâces en cascade, à quoi joue Trump ?


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Donald Trump
Donald Trump

Le Président sortant des Etats-Unis, Donald Trump, a entrepris une vaste campagne de grâce, créant une vive polémique, d’autant que ces pardons sont plus que douteux.

A quoi joue le Président américain Donald Trump avec toute une série de grâces, les unes plus douteuses que les autres ? Depuis le 3 novembre dernier, une cinquantaine de personnes au total, ont été graciées par le Président sortant des Etats-Unis, qui bénéficie d’un pouvoir absolu à lui conféré par la Constitution de 1787.

De parlementaires corrompus, d’anciens mercenaires coupables de meurtres de civils en Irak et des conseillers présidentiels condamnés pour parjure ou obstruction à la justice dans le cadre de l’enquête sur les interférences russes lors de la campagne électorale 2016. Au total, une cinquantaine de personnes toutes graciées par Donald Trump. Et la liste est loin d’être exhaustive.

Ce qui choque aux Etats-Unis et qui remet en cause la bonne foi du Président Donald Trump dans ces grâces, c’est qu’aucune d’entre ces personnes pardonnées ne faisait partie des 14 282 dossiers soumis à la Maison-Blanche par le bureau des pardons présidentiels, qui dépend du ministère de la Justice.

Paul Manafort, directeur de campagne de Trump en 2016, Roger Stone, mentor de Trump, épinglé pour avoir divulgué des e-mails de campagne de Hillary Clinton par WikiLeaks et les services secrets russes, Michael Flynn, ex-conseiller à la sécurité nationale, et George Papadopoulos, ancien conseiller de politique étrangère, impliqués dans les négociations secrètes avec la Russie, figurent parmi les personnes graciées.

Les quatre mercenaires de la firme Blackwater, accusés d’avoir assassiné 17 civils irakiens en 2007, le fondateur de Blackwater, Erik Prince, sa sœur Betsy DeVos est secrétaire à l’Éducation. Idem pour le père du gendre présidentiel Jared Kushner, Charles Kushner, condamné pour fraude fiscale, subornation de témoin et parjure.

Des grâces condamnées par Michael Schillman, du Center for Investigative Reporting, qui déplore que « la plupart des clémences présidentielles ont été attribuées à des amis et des alliés politiques qui n’avaient strictement jamais sollicité le bureau des pardons ».

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