Erythrée, Djibouti, Egypte… Le Top 5 des pays d’Afrique où la liberté de la presse est la plus menacée


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Liberté de la presse
Liberté de la presse

Harcèlement judiciaire, arrestations, condamnations à des amendes, détention de journalistes… L’Erythrée, Djibouti, l’Egypte, la Libye et la Guinée Equatoriale sont les cinq pays d’Afrique où l’arsenal répressif déployé contre les journalistes fait une véritable terreur médiatique, selon le classement mondial de la liberté de la presse, publié par Reporters sans Frontières (RSF).

L’ONG Reporters sans Frontières (RSF) a publié son classement mondial de la liberté de la presse pour l’année 2021.

Erythrée

Dans ce classement, l’Erythrée ferme la marche, soit 180e sur les 180 pays du monde qui ont fait l’objet de cette enquête qui mesure le degré de liberté de la presse dont jouissent les médias dans le monde.

« Au moins 11 journalistes croupissent toujours en prison, les médias sont soumis aux caprices du Président Isayas Afeworki. Il est même difficile d’accéder à des informations crédibles en ligne en Erythrée où le taux de pénétration d’internet est inférieur à 2%. Les Erythréens sont étroitement surveillés et dans les cybercafés, ils doivent fournir leurs identifiants avant d’être autorisés à se connecter », fustige RSF.

Djibouti

176e sur 180 pays au monde, le secteur médiatique de Djibouti reste un paysage fermé pour les médias. Une situation qui a favorisé la régression de la liberté de la presse dans cet Etat. « Aucun média privé ou indépendant n’est utilisé à des fins de propagande par le gouvernement du chef de l’Etat Ismael Omar Guelleh. La loi sur la liberté de la communication est elle-même une entrave à la liberté d’expression et au pluralisme médiatique », note ce classement, qui explique que « la voix de Djibouti qui opère depuis son exil à Paris reste la seule radio offrant des informations indépendantes. Elle est régulièrement brouillée et son site internet est bloqué par les autorités ».

Egypte

166e au monde, dans ce classement, la situation de la liberté de l’information est de plus en plus préoccupante, alerte RSF. « Les vagues d’arrestations et les perquisitions sont récurrentes. Le pays est devenu l’une des plus grandes prisons du monde pour les journalistes. Certains passent des années en détention provisoire sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux ou sans  jamais été jugés ». Cette situation s’est aggravée depuis « l’été 2017 ou plus de 500 sites ont été bloqués, dont de très nombreux portails d’information et les arrestations pour de simples posts sur les réseaux sociaux se multiplient », explique ce classement.

Libye

165e au monde, dans ce classement, « les journalistes et les médias paient, depuis plusieurs années, un lourd tribut » du contexte politique marqué par le soulèvement populaire, l’instabilité sociale et économique. Pour RSF, « de nombreux cas de censures, de violences et d’intimidations ont été recensés ».

Guinée Equatoriale

164e, la Guinée Equatoriale reste un des pays ou les médias font face à la censure du régime en place. « Une emprise serrée sur les médias et une censure préalable sont les normes sous le Président Teodoro Obiang Nguema », déplore RSF.

Voir aussi : le classement complet

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