En Tunisie, un projet de loi veut criminaliser la normalisation des relations avec Israël


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Kaïs Saïed
Kaïs Saïed, Président de la Tunisie

La Tunisie est un des pays arabes les plus critiques de l’opération menée par Israël à Gaza. Le Parlement tunisien examine un projet de loi criminalisant la normalisation des relations avec Israël. Ce projet de loi prévoit des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison.

Le projet de loi sur la normalisation avec Israël divise le Parlement tunisien. Il prévoit des peines de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans pour les personnes qui entretiennent des relations avec Israël, quel que soit leur statut, qu’elles soient tunisiennes ou étrangères.

Le texte définit la normalisation comme « tout acte ou tout comportement qui vise à établir des relations avec l’entité sioniste, directement ou indirectement, et qui vise à légitimer son existence ou à soutenir sa politique« .

Les peines prévues par le projet de loi sont les suivantes :

  • Six mois à deux ans de prison et une amende de 10 000 à 100 000 dinars tunisiens (de 3 000 à 30 000 euros) pour toute personne qui entretiendrait des relations avec Israël.
  • Cinq à dix ans de prison et une amende de 50 000 à 500 000 dinars tunisiens (de 15 000 à 150 000 euros) pour toute personne qui entretiendrait des relations avec Israël et qui aurait un statut officiel ou public.
  • Dix ans à perpétuité de prison et une amende de 100 000 à 1 million de dinars tunisiens (de 30 000 à 300 000 euros) pour toute personne qui entretiendrait des relations avec Israël et qui aurait un statut de leader ou de responsable d’une organisation politique, sociale ou culturelle.

Kaïs Saïed ferme sur la criminalisation des relations avec Israël

La Tunisie est un pays musulman où l’opposition à Israël est particulièrement forte. C’est pourquoi le projet de loi est soutenu par la plupart des partis politiques tunisiens, dont le parti islamiste Ennahdha. Malgré tout, il reste critiqué par certains qui le considèrent comme une restriction de la liberté d’expression et de la liberté de mouvement.

Kaïs Saïed, le Président tunisien a déclaré, lors d’une allocution télévisée, que « la position de la Tunisie contre la normalisation avec Israël est irréversible (…) » et tout lien avec Israël serait un « crime de haute trahison envers le peuple palestinien« .

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