En Tunisie, le Président Kaïs Saïed appelé à démissionner


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Kaïs Saeïd, Président tunisien
Le Président tunisien, Kaïs Saïed

Le Front de Salut national a appelé à la démission du Président tunisien, Kaïs Saïed, qui n’est pas parvenu à franchir le seuil de 25% de participation au référendum visant à modifier la Constitution. La formation politique appelle en outre à l’organisation d’élections générales, présidentielle et législatives, anticipées.

«Kaïs Saïed a essuyé un échec cinglant, quant à obtenir un plébiscite populaire à son projet putschiste, et a, ainsi, perdu toute raison de demeurer au pouvoir», a indiqué le Front de Salut national (FSN), ce mardi 26 juillet 2022. Le bureau d’étude statistique Sigma Conseil, par la voix de son directeur Hassan Zarkouni, a indiqué que 25% des électeurs avaient participé au référendum du 25 juillet, ajoutant que 92,3% des participants «ont voté oui au projet de Constitution proposé par le Président Kaïs Saïed».

M. Zarkouni a précisé que près de 75% des électeurs tunisiens n’ont pas participé au scrutin. Pour la formation politique. «Les chiffres annoncés par l’instance désignée par Saïed sont en total déphasage avec ce qu’ont constaté les observateurs locaux et étrangers sur la réticence des électeurs envers les bureaux de vote tout au long de la journée électorale», relève la formation politique. Pour le FSN, cela «renforce les doutes quant à l’impartialité et l’indépendance de cette instance et la crédibilité des chiffres communiqués».

Dans sa communication, le parti d’opposition relève : «environ 75% d’électeurs ont refusé de plébisciter le processus putschiste inauguré par Kaïs Saïed tout au long de l’année écoulée ; comme ils ont refusé de conférer une légitimité à son projet de Constitution despotique», appelant à l’organisation d’élections générales, présidentielle et législatives, anticipées. Et de marteler : «avec son usurpation du pouvoir et sa falsification de la volonté populaire, le chef de l’Etat s’est tenu en dehors du cadre du dialogue national».

Le FSN, qui considère que la Constitution du 27 janvier 2014 est la seule référence de la légalité constitutionnelle dans le pays, appelle les forces politiques et civiles tunisiennes à se lancer dans des consultations urgentes afin de tenir une conférence pour le dialogue national.

Lire : Tunisie : le Président Kaïs Saïed dissout le Parlement

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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