Elections 2014 en Tunisie : les inscriptions sont ouvertes


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Les inscriptions sur les listes électorales en vue des élections législatives et présidentielle en Tunisie ont été lancées, lundi, par les autorités. Les dates des élections seront soumises aux députés, mercredi.

Le Premier ministre tunisien, Mehdi Jomâa, et le président de l’instance chargée d’organiser les élections (Isie), Chafik Sarsar, ont donné, lundi, depuis la mairie de Tunis, le coup d’envoi des inscriptions. Un calendrier électoral préliminaire a été établi, prévoyant les Législatives le 26 octobre, le premier tour de la Présidentielle le 23 novembre et le second tour le 28 décembre. Ces dates vont être soumises aux députés, mercredi matin, indique un communiqué du gouvernement. « Cela devrait laisser le temps aux élus de faire des amendements », a indiqué à l’AFP Karima Souid, assesseur à l’Assemblée nationale constituante (ANC) chargée de la communication.

Les dates proposées ne font pas l’unanimité au sein de l’ANC. Des députés estiment que ce calendrier électoral est trop serré pour garantir des élections transparentes. L’Isie a toutefois rappelé que c’est l’ANC qui a imposé la tenue d’élections en 2014, ne laissant guère de marge de manœuvre. De plus, les députés ne se sont accordés sur l’ordre des scrutins – législatives puis présidentielle – que mi-juin, après des mois de tractations.

De la transition à la pérennité des institutions

L’Isie a mis en place un centre d’appel, samedi, afin de répondre aux Tunisiens désirant s’inscrire via Internat, SMS ou en se rendant auprès des administrations compétentes avant le 22 juillet, date de fin de la campagne. Les Tunisiens qui s’étaient inscrits lors des élections en octobre 2011 n’ont pas besoin de renouveler la démarche. Leur inscription sera automatiquement prise en compte. Sur près de 7 millions d’électeurs, seuls 4,1 millions avaient effectué la démarche de s’inscrire en 2011. Et contrairement à 2011, les non-inscrits ne pourront pas voter en 2014.

Depuis la chute du régime de Ben Ali, la Tunisie ne s’est toujours pas dotée d’institutions pérennes. L’ANC devait être remplacée par un Parlement, dès octobre 2012, mais les crises politiques ont ralenti le processus. Ces prochaines élections doivent permettre à la Tunisie de sortir de sa période de transition politique.

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