Une oasis de tombes en Egypte


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Drapeau de l'Egypte
Drapeau de l'Egypte

L’oasis de Bahriyah, en Egypte, révèle peu à peu ses trésors enfouis. Dernière trouvaille des archéologues : la tombe d’un notable de l’époque gréco-romaine, et cent deux autres sépultures qu’il faut à présent répertorier. Pour afrik.com, l’historienne Françoise Dunand en livre quelques secrets.

L’équipe d’archéologues égyptiens qui travaille sur le site de l’oasis de Bahriyah depuis 1996, vient de mettre à jour la tombe de Gad Khensu Eyuf, un notable de l’époque gréco – romaine. Une découverte majeure qui prend place dans un vaste site surnommé « la vallée des momies », et qui regorgerait de 10 000 tombes.

L’historienne française Françoise Dunand note que le monde des oasis égyptiennes est encore très peu connu, et que les publications sur le sujet sont rares. Les tombes qui viennent d’être mises à jour datent de l’époque gréco-romaine, et « il y avait probablement un camp romain, mais tout cela est encore neuf ». L’intérêt principal dans cette dernière découverte est le très bon état de conservation des tombes. Françoise Dunand explique « qu’elles sont pour la plupart intactes, ce qui est rare en Egypte ou le pillage est généralisé. On a donc retrouvé un grand nombre de céramiques et de statuettes qui constituent ».

Momie du pauvre et momie du riche

Le bon état de conservation des momies va permettre d’étudier les « cartonnages ». Ce sont les masques peints – certains sont dorés – que portent les momies et qui révèlent la richesse de leurs propriétaires. Mais la mission archéologique note également la présence de nombreuses momies de personnes plus modestes. « Tout à fait normal », précise Françoise Dunand, « la ville devait être assez importante pour l’époque, et toutes les classes sociales se faisaient momifier. Je parle pour l’époque gréco-romaine, au premier millénaire avant notre ère, quand les Egyptiens avaient développé des procédés de momification plus simples et donc moins coûteux. Il y avait des ‘classes’ de momification. Selon vos moyens, vous aviez accès à la première ou à la troisième classe ».

L’historienne conclut : « cette découverte va permettre de faire des comparaisons avec les autres sites de la région, et notamment avec les fouilles des missions françaises ».

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