Egypte : un médecin et le père de la défunte jugés pour excision mortelle


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Un médecin sera jugé pour avoir pratiqué une excision mortelle sur une jeune adolescente de 14 ans.

Si en Afrique ce sont généralement les femmes qui pratiquent l’excision, cette fois-ci c’est un homme qui a effectué cette mutilation génitale sur une jeune fille de 14 ans, dans le nord de l’Egypte, a-t-on appris mardi de sources judiciaires. C’est un médecin qui a pratiqué l’opération dans un hôpital privé de Mansoura, dans le Delta du Nil. Mais la jeune fille est décédée des suites de ses blessures. Le père de la victime comparaîtra également pour avoir amené l’adolescente auprès du médecin pour qu’elle y subisse une excision.

L’excision, ablation partielle ou totale des organes génitaux externes féminins, est toujours pratiquée dans les zones rurales en Egypte. Cette tradition qui remonte au temps des Pharaons et entend « purifier » les femmes de la tentation sexuelle est passible en Egypte de trois mois à deux ans de prison. Elle est interdite par la loi depuis 2008, sauf en cas de « nécessité médicale ».

Aujourd’hui encore, cette pratique touche 96,6% des Egyptiennes, musulmanes comme chrétiennes, selon une étude menée en 2000 par le bureau gouvernemental de la démographie sur des femmes de 15 à 49 ans.
La lutte contre cette pratique a connu un coup d’arrêt sous la présidence de Mohamed Morsi, issu de la confrérie islamiste des Frères musulmans, qui a suivi la révolte populaire ayant renversé Hosni Moubarak début 2011, selon Nehad Abolkomsan, à la tête du Centre égyptien pour les droits des femmes.

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