Egypte : les forces de sécurité accusées de violer les droits des personnes LGBT


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Human Rights Watch accuse les forces de sécurités égyptiennes de violation des droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT). Dans un communiqué publié, après avoir recueilli les témoignages des membres de cette communauté, cette organisation exhorte les autorités égyptiennes au respect des droits humains et demande l’implication de la communauté internationale dans la protection de cette minorité.

En Egypte, les membres de la communauté LGBT font face au risque d’arrestations arbitraires, de discrimination, de pièges tendus par les éléments de la police et à la violation de leur vie privée. Selon le communiqué détaillé de Human Rights Watch (HWR), les forces des sécurité égyptiennes arrêtent ces personnes, les détiennent dans des conditions inhumaines et leur font subir de mauvais traitements, dont la torture.

Pour cette organisation, ces graves violations des droits de l’Homme devraient attirer l’attention de la Communauté internationale. « Les autorités égyptiennes semblent être en lice pour battre le record régional des pires atteintes aux droits des personnes LGBT, tandis que la communauté internationale garde un silence affligeant. Les partenaires de l’Egypte devraient suspendre leur appui à ses forces de sécurité abusives jusqu’à ce que le pays prenne des mesures efficaces pour mettre fin à ce cycle d’abus, afin que les personnes LGBT puissent vivre librement dans leur pays », a déclaré Rasha Younes, chercheuse auprès du programme Droits LGBT à Human Rights Watch.

Quand l’orientation sexuelle devient la cause de torture

Après avoir documenté des cas de torture lors de la garde à vue, y compris des passages à tabac graves et répétés ainsi que les violences sexuelles, Human Right Watch exhorte le gouvernement égyptien au respect de cette catégorie de personnes. « Lorsque les forces de sécurité arrêtent arbitrairement les gens et leur font subir des abus susceptibles de les marquer à vie, la moralité et l’ordre public ne sont pas protégés, mais détournés », a-t-elle ajouté.

A en croire cette organisation de défense des droits de l’Homme, en 2017, pour avoir brandi un drapeau arc-en-ciel lors d’un concert, Sarah Hegazy avait été torturée par la police égyptienne. Pendant sa détention, cette figure de proue du mouvement LGBT a été victime de harcèlement sexuel ; une situation ayant conduit à son suicide, en juin 2020, au Canada, où elle vivait en exil. « La mort tragique de Sarah Hegazy aurait dû déclencher une onde de choc et de solidarité mondiale, mais l’Egypte a continué à cibler et violenter des personnes LGBT, simplement en raison de qui elles sont », a-t-elle conclu.

Par ailleurs, notons que plusieurs pays d’Afrique disposent des lois qui répriment les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les transgenres.

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