Egypte : le pouvoir maintient la pression sur les Frères musulmans


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Les sanctions à l’encontre des Frères musulmans se poursuivent en Egypte. La police a fermé mardi le siège du journal de la puissante confrérie d’où est issu Mohamed Morsi, renversé le 3 juillet par l’armée. Une décision qui intervient après qu’un tribunal ait décidé d’interdire ses activités.

Le pouvoir leur coupe chaque jour un peu plus l’herbe sous les pieds. Les nouvelles autorités ne laissent en effet plus aucun répit aux Frères musulmans dont elles veulent au plus vite étouffer la contestation contre le renversement de Mohamed Morsi par l’armée, le 3 juillet. La police a fermé mardi le siège du journal Al-Hourreya wal Adala de la confrérie, a indiqué cette dernière sur son site internet officiel, ce mercredi. Du matériel et des documents ont bien évidemment été saisis à l’issue de l’opération. Les entrées des locaux ont été scellés, ont précisé les journalistes du quotidien, dans un communiqué.

Intimidations

Une opération que condamne la confrérie, arguant qu’aucune décision de justice n’autorisait la police à faire sa perquisition. « Nous, journalistes d’Al-Hourreya wal Adala, condamnons la fermeture du siège du journal par les forces du coup d’Etat », affirment ces derniers, qui pointent du doigt les nouvelles autorités de transition qui se sont installées dans le pays, suite au renversement du Président déchu. La fermeture du siège du journal intervient après la décision lundi d’un tribunal du Caire d’interdire toutes les activités de la confrérie, ordonnant également la confiscation de ses biens. Elle a jusqu’au 2 octobre pour faire appel de ce jugement. Dans le cas contraire, les autorités mettront à exécution le jugement rendu.

Ce n’est pas la première fois que les journalistes de la confrérie subissent de telles pressions et intimidations des forces de sécurité. Depuis l’éviction de Mohamed Morsi, ils n’ont plus eu de répit, dénoncent-ils, pointant du doigt les forces de l’ordre qu’ils considèrent comme des « voyous ». Les journalistes du site internet ont eux quitté le siège du journal, situé dans le centre du Caire depuis la fin juin. Après le gel de ses avoirs, l’interdiction de ses activités, c’est désormais la plume des Frères musulmans qui est brisée par le pouvoir.

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