Egypte : l’opposition en ébullition suite aux menaces de Morsi


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L’actuel président égyptien, Mohamed Morsi a livré dimanche un sévère avertissement adressé à l’opposition égyptienne. Il promet de lourdes sanctions contre les responsables des affrontements du vendredi dernier. L’opposition parle de menace.

Un sévère avertissement qui fait trembler l’opposition. L’actuel président égyptien, Mohamed Morsi a livré dimanche un avertissement sans précédent à ses opposants.

Son discours fait suite à de violents combats qui ont opposé vendredi les partisans des Frères Musulmans et les proches de l’opposition devant le siège du parti de Morsi dans la banlieue du Caire. Mohamed Le président égyptien n’y va pas de main morte.

Mohamed Morsi menace

Il met en garde et menace les responsables de l’opposition qui seraient derrière cette instrumentalisation de la violence. La veille, il déclare sur son compte Twitter : « si les enquêtes prouvent que certains hommes politiques sont impliqués, des mesures nécessaires seront prises contre eux, quelque soit leur niveau ». Et d’ajouter : « Si je dois faire ce qu’il faut pour protéger ce pays, je le ferai et je crains d’avoir à le faire bientôt ». Un avertissement au ton menaçant qui fait craindre plus d’un.

« La fin de l’Etat de droit » ? L’opposition s’agite. Elle s’indigne et dénonce. « Les menaces de Morsi signifient la mort de l’Etat de droit. Il démontre qu’il est seulement le président des Frères musulmans », déclare Khaled Daoud, porte-parole du Front du salut national (FSN), parti de l’opposition. « On peut s’attendre au pire », ajoute-t-il.

« Le président Morsi s’active toujours quand les Frères musulmans sont sous pression, mais ne fait rien quand ce sont ses partisans qui attaquent des opposants », lance Abdel Ghafar Shokr, un autre dirigeant du FSN.

Des chaînes de Télévision assiégées

La tension gagne du terrain et les deux camps se rejettent la responsabilité. Lundi, des centaines d’islamistes ont assiégé, pour le deuxième jour consécutif, un complexe abritant les chaînes de télévision publique satellitaires. Ils les accusent d’être hostiles au courant islamiste et de s’être rangées du côté de l’opposition regroupant des forces libérales et de gauche.

Les journaux indépendants égyptiens ont dénoncé les propos de Mohamed Morsi. Mais ce dernier ne vacille pas et ne cède pas à la tension politico-médiatique. Il va plus loin, ajoutant qu’il « couperait les doigts » de ceux qui chercheraient à porter atteinte à la sécurité du pays.

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