Egypte : l’extension du métro du Caire provoque un effondrement


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Un effondrement dans le chantier de la troisième ligne du métro cairote a laissé dans un quartier populaire un trou béant, sans faire de victime. L’extension du métro revêt une importance cruciale dans l’aménagement urbanistique de la ville du Caire. Elle est également l’occasion pour l’Egypte et la France de renforcer leurs liens économiques.

Sept voitures gisent au fond d’un cratère, dans une rue du quartier très populaire de Bab-al-Charia, au centre du Caire. Le 3 septembre, les travaux de percement de la troisième ligne du métro ont causé l’effondrement de la voie, laissant un trou d’une dizaine de mètres de profondeur. D’après les sources officielles, l’incident n’aurait pas fait de victime. Les bâtiments autour du lieu de l’effondrement ont dû être évacués pour éviter d’avoir à en décompter. La compagnie chargée des travaux a en compensation proposé aux habitants de choisir entre être logés à l’hôtel de façon temporaire et être indemnisés de la somme, conséquente pour l’Egypte, de 1 000 livres égyptiennes par jour (environ 125 euros). Selon le quotidien gouvernemental Al-Ahram, cité par l’AFP, un couple aurait même décidé de se séparer pour tenter d’obtenir le double de la somme proposée…

L’objectif de construire six lignes de métro pour les 18,3 millions d’habitants du « Grand Caire » à l’horizon 2022 semble pharaonique. Mais il est nécessaire, tant circuler en voiture est ardu dans la plus grande ville d’Afrique. La tâche n’est pas sans difficulté, car l’obsolescence des plans du sous-sol a ralenti continument l’avancée des travaux, du fait de canalisations non signalées. Le groupement d’entreprises françaises (Bouygues, Vinci, Thales, Alsthom, Colas et Eurovia), qui avait déjà remporté le contrat pour la première phase du chantier, a été confirmé en juin pour la phase suivante. La visite en Egypte du Premier ministre français François Fillon en décembre 2008, et le prêt à taux bonifié de 200 millions d’euros de la France à l’Egypte confirmé à cette occasion, ont eu leur influence. L’Agence française du développement (AFD), chargée du prêt, doit également consentir pendant trois ans d’autres prêts concessionnels à hauteur de 100 à 150 millions d’euros par an pour des projets de PME, de développement durable et d’urbanisme raisonné. La France s’affirme pour les années à venir comme le premier investisseur étranger en Egypte.

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