Egypte : Erdogan accuse Israël d’avoir commandité le renversement de Morsi


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Le Premier minsitre turc, Recep Tayyip Erdogan, a accusé ce mardi Israël d’être à l’origine du renversement militaire de Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans.

Recep Tayyip Erdogan, qui a toujours critiqué la destitution du chef d’Etat égyptien, revient à la charge. Le Premier ministre turc qui ne mâche pas ses mots a accusé, ce mardi, Israël d’avoir comploté pour que Mohamed Morsi soit renversé. Le chef du gouvernement turc, qui a vivement critiqué la destitution le 3 juillet de Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, a aussi déclaré redouter que les « régimes autocratiques ne prennent racine si l’Occident ne respectait pas les résultats des urnes en Egypte. Que disent-ils en Egypte ? Que la démocratie n’est pas dans les urnes. Qui est derrière tout ça ? Israël », a déclaré Recep Tayyip Erdogan, devant des responsables provinciaux de son parti islamo-conservateur, l’AKP. « Nous avons des documents en notre possession », a-t-il assuré.

Israël n’a même pas daigné répondre aux allégations du Premier ministre turc. « Il s’agit de déclarations qui ne méritent pas d’être commentées », s’est contenté d’indiquer le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor. Depuis le début de la destitution de Mohamed Morsi le 3 juillet par l’armée, le ton de la Turquie est très dur contre ce que le pays appelle « un coup d’Etat », s’attirant les foudres de l’armée égyptienne. Lors d’un discours retransmis à la télévision, Recep Tayyip Erdogan avait même pointé du doigt « l’hypocrisie des capitales occidentales face à cette initiative contraire à la démocratie. Où qu’il se passe les coups d’Etat sont une mauvaise chose. Les coups d’Etat sont clairement contraires à la démocratie ».

La Turquie a également condamné la répression des forces de l’ordre contre les partisans de Mohamed Morsi, exhortant le Conseil de sécurité des Nations Unies et la Ligue arabe à intervenir pour mettre fin à ce qu’il nomme un « massacre en Egypte ». Une intervention « armée contre des civils, contre des gens qui manifestent : c’est absolument inacceptable », avait déclaré le Président turc Abdullah Gül, à la presse à Ankara. Une chose est sûre, les déclarations du Premier ministre turc à l’encontre d’Israël ne vont qu’envenimer un peu plus les relations entre les deux pays déjà loin d’être au beau fixe.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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