Egypte : encore un mort et 62 blessés, l’armée va attaquer


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Le gouvernement d’Egypte par intérim, avec à sa tête Adly Mansour, a annoncé mercredi que les efforts internationaux pour régler la crise avaient échoué. Une annonce qui fait craindre le pire. En effet, une violente confrontation entre forces de l’ordre et manifestants partisans du Président Mohamed Morsi destitué par l’armée, n’est pas à écarter.

Les émissaires européens, africains, américains et arabes se sont succédés en Egypte. Après plus de dix jours de pourparlers, le gouvernement installé par l’armée a annoncé la couleur. Il a en effet mis fin aux espoirs internationaux de trouver une solution politique négociée dans le pays. Ce qui fait craindre le pire.

« Terrorisme et menace à la sécurité nationale »

Déjà les affrontements entre pro-Morsi et forces de l’ordre ou anti-Morsi ont fait plus de 250 morts depuis fin juin. Mardi soir, d’autres affrontements entre pro et anti-Morsi ont fait un mort et 62 blessés à travers le pays. Une information fournie par le ministère de la Santé. L’on sait que le gouvernement avait, il y a quelques jours, menacé de disperser par la force les deux sit-in au Caire où il y avait des milliers de partisans des Frères musulmans, dont est issu Mohamed Morsi. Il y a une semaine, le gouvernement avait donné son feu-vert à la police pour mettre fin à ce qu’il qualifiait de « terrorisme et de menace à la sécurité nationale ». Le régime faisait allusion au sit-in des partisans du Président déchu, Mohamed Morsi sur les places Rabaa al-Adawiya et Nahda du Caire.

« Faire nettoyer la place par la police »

La sortie du général Abdel Fattah al-Sissi, n’a pas contribué à rassurer l’opinion internationale. Entendre un général de l’armée parler de « nettoyer une place » où il y a un sit-in, fait forcément craindre le pire. Pourtant, des émissaires internationaux, notamment la chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, ainsi que le secrétaire d’Etat américain adjoint, William Burns, ont tout fait pour obtenir de la part des autorités égyptiennes beaucoup plus de retenue. En vain, selon toute vraisemblance. Ce qui fait craindre une offensive prochaine de l’armée ou de la police, comme le souhaite le général Al-Sissi. En effet, dans une déclaration, il faisait savoir que «la police civile et pas les militaires mettra un terme à ces sit-in et nettoiera ces places ». Ce qui, forcément, pourra déboucher sur un véritable bain de sang, si l’on sait que les partisans de Mohamed Morsi ne veulent pas reculer d’un iota quant à la décision prise de rester dans la rue, tant que leur leader n’a pas retrouvé son fauteuil présidentiel.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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