Egypte : « deux ans » suffiraient à Al-Sissi pour régler les problèmes du pays


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Le chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Sissi, s’est laissé « deux ans », ce dimanche, pour régler les problèmes de l’Egypte s’il est élu lors de la prochaine présidentielle du 26 et 27 mai prochain.

Le général Abdel Fattah Al-Sissi qui dirige de facto le pays depuis le renversement par l’armée de l’ex-président Mohamed Morsi est en campagne pour la prochaine élection présidentielle du 26 et 27 mai. Il a accordé une interview sur l’antenne arabophone de la chaîne de télévision britannique Sky News, ce dimanche. Il a déclaré que s’il était élu : « les problèmes seront résolus d’ici à deux ans ».

« Si les choses se déroulent comme nous le prévoyons, (les Egyptiens) verront une amélioration d’ici à deux ans » a déclaré, selon l’AFP, l’ancien ministre de la défense et chef des forces armées qui se veut très catégorique. Il était interrogé par une vingtaine de journaliste sur des chaînes de télévision qui lui sont favorables. Cette première interview télévisée d’Al-Sissi depuis son arrivé au pouvoir était enregistrée.

Deux candidats en lisse

Deux candidats sont en lisse pour la prochaine élection présidentielle en Egypte. Hamdine Sabahi apparaît comme un outsider dont les chances de gagner sont minimes, pour ne pas dire nul. Nassérien, il est soutenu par une majorité de partis de gauche qui sont nés après la révolution de janvier 2011. Il était arrivé troisième lors de l’élection présidentielle de 2012.

Abdel Fattah Al-Sissi est très populaire depuis qu’il a destitué l’ex-président islamiste Mohamed Morsi, issus des frères musulmans, après que des milliers d’égyptiens soient descendus dans la rue. « Si les gens manifestent (contre moi), je leur dirai  » que voulez-vous ? Je suis à vos ordres. Je n’attendrai pas que l’armée intervienne » » a tenté de rassurer le général.

Al-Sissi a souligné « l’indépendance » des juges

Depuis son arrivé au pouvoir, en juillet 2013, le parti des frères musulmans s’est fait interdire, accusé de terrorisme. Plus de 1 400 partisans de Mohamed Morsi ont été tués lors de manifestations et plus de 15 000 personnes ont été arrêtées. Il y a quelques semaines, des centaines d’islamistes appartenant à cette confrérie ont été condamnés à mort par la justice égyptienne.

Face à ces critiques, celui qui dirige de facto le pays a souligné « l’indépendance des juges » égyptiens. « Nous convoquons des modèles de démocraties occidentales qui sont en place depuis des siècles. Ici, ça pourrait prendre vingt à vingt-cinq ans avant que nous n’atteignions un niveau complet de démocratie » a encore insisté Al-Sissi.

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