Egypte : craintes d’un nouveau bain de sang


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Des manifestants pro-Morsi sont descendus ce vendredi à dans les rues égyptiennes pour protester contre le procès du chef d’Etat déchu. Ils prévoient déjà une manifestation massive lundi. Au moins 60 personnes ont été interpellées.

Les pro-Morsi refusent d’abdiquer bien que leur contestation s’essouffle. Ils ont été nombreux à manifester dans les rues égyptiennes, ce vendredi, à l’appel de la coalition qui soutient l’ancien Président renversé le 3 juillet par l’armée. A Alexandrie, des heurts ont éclaté entre les protestataires et la police qui a tenté de les disperser. Les forces de l’ordre ont d’ailleurs utilisé du gaz lacrymogène, a indiqué un responsable des forces de sécurité, précisant que la police a arrêté 60 manifestants.

De même, dans la localité de Zaqazig, dans le delta du Nil, cinq personnes ont été blessées dans des heurts entre des manifestants pro-Morsi et des détracteurs du Président déchu, selon l’agence de presse officielle Mena. La coalition pro-Morsi, qui conteste le procès de l’ancien Président, qui comparaîtra avec 14 autres responsables Frères musulmans, réclamant son retour au pouvoir, a appelé lundi à une nouvelle mobilisation massive devant le tribunal où se tiendra le procès.

La tension devrait encore monter d’un cran à quelques jours du procès de Mohamed Morsi. De leur côté, les autorités égyptiennes sont déjà au garde à vous, attendant de pied ferme les manifestants. Le ministère de l’Intérieur a d’ores et déjà annoncé que 20 000 policiers seraient déployés lundi pour protéger l’académie de police dans le sud du Caire où va se dérouler le procès de Mohamed Morsi et les déplacements du Président islamiste évincé, vers la salle d’audience improvisée.

Un nouveau bain de sang pourrait être à craindre lors du procès de Mohamed Morsi, qui va attiser la colère de ses sympathisants. Déjà le 6 octobre, une soixantaine de personnes ont été tuées dans des heurts qui ont éclaté entre des forces de l’ordre et anti-Morsi, après que les partisans du Président déchu, aient tenté de se diriger vers la place Tahrir, au Caire, lieu symbolique de la révolte de 2011, qui a mis fin au régime de Hosni Moubarak.

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