Egypte : 343 morts dans la sanglante répression de l’armée


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Selon le dernier bilan officiel, au moins 343 personnes ont été tuées mercredi dans la sanglante répression menée par les forces de l’ordre contre les manifestants pro-Morsi au Caire.

Le Caire a été transformé mercredi en une véritable boucherie! Selon le nouveau bilan officiel, en moins de 24 heures, 343 personnes ont été tuées dans la répression sans pitié que l’armée a mené contre les partisans de Mohamed Morsi qu’elle a renversé le 3 juillet dernier. Les forces de l’ordre ont en effet débuté mercredi une opération d’envergure pour disperser ces derniers, rassemblés depuis plusieurs semaines sur les places Rabiya Al-Adawiya et Nahda au Caire.

Le chef des services d’urgence, Khaled al-Khatib, rattaché au ministère de la Santé, a précisé à l‘AFP qu’au moins 300 civils avaient péri, tandis que le ministère de l’Intérieur a fait état de la mort de 43 policiers. Cette violence inouïe fait de cette journée, la plus meurtrière depuis le soulèvement populaire qui a conduit à la chute de Hosni Moubarak, l’ex-Président égyptien, en février 2011.

Erdogan appelle à une réunion d’urgence

Face à cette crise, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir « rapidement » pour évoquer la situation en Egypte, au lendemain du bain de sang au Caire. « Le Conseil de sécurité des Nations Unies doit rapidement se réunir pour discuter de la situation en Egypte », a-t-il déclaré devant la presse à Ankara, estimant que tous les pays membres du Conseil devraient donner leur feu vert à une telle réunion.

Les autorités de transition ont décrété hier l’état d’urgence sur tout le territoire et instauré le couvre-feu dans 11 provinces, y compris au Caire. A l’international, les condamnations contre l’usage de la force se sont abattues. L’Onu, la Turquie, l’Union européenne, les Etats-Unis, le France, la Grande Bretagne, le Qatar, ont à tour de rôle élevé la voix contre la violence meurtrière qui mine actuellement le pays. Pour le moment l’armée fait la sourde oreille, arguant que la police a été très modérée contre les manifestants.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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