Egypt télécom investit la téléphonie mobile


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Drapeau de l'Egypte
Drapeau de l'Egypte

Egypt telecom se lance dans la téléphonie mobile. L’opérateur national annonce le lancement de Wataniya pour décembre. Ce sera la troisième licence GSM du pays. Mobinil et Vodafone, qui se partagent le marché, sont à la fois sceptiques et inquiets.

Un troisième réseau de téléphonie mobile devrait voir le jour en Egypte. Egypt Telecom, l’opérateur national, compte entrer sur le marché en décembre prochain sous le nom Wataniya. Un nouveau concurrent pour Mobinil et Vodaphone qui restent malgré tout sceptiques sur un lancement effectif à la fin de l’année.

Egypt Telecom a dépensé 466 millions de dollars pour une licence, qu’il n’a pas encore fini de payer. Avec 5% de la population égyptienne propriétaire d’un téléphone portable, le secteur est loin d’être saturé. Mobinil et Vodaphone se partagent respectivement 55 et 45% du marché et s’étaient entendus pour ne pas faire de guerre de prix. L’arrivée d’un trouble-fête ne semble pas abîmer la confiance qu’ils ont dans leur position de leaders. Car le nouvel entrant devra installer de lourdes infrastructures avant de pouvoir rivaliser avec leur réseau. Réseau jouissant d’ailleurs d’une bonne fidélisation de clients.

Préparer la privatisation

Le financement du réseau n’est pas encore finalisé. Egypt Telecom cherche toujours un investisseur étranger pour assurer 36% des travaux. Cinq offres sont actuellement en cours d’étude. Un investissement à long terme dont les bénéfices ne devraient pas être attendus avant 2010. C’est la raison pour laquelle les professionnels du secteur doutent de la venue d’un financier extérieur dans le projet.

Toujours est-il qu’Egypt Telecom prévoit de faire débuter l’activité de Wataniya avec 1,5 millions de lignes puis monter à 5 millions dans les cinq années suivantes. Avec les plus bas coûts au monde en matière de téléphonie fixe, Egypt Telecom – en situation de monopole dans le pays – entend investir dans un créneau plus rentable. Et préparer ainsi le terrain à une prochaine privatisation, sans cesse repoussée depuis deux ans.

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