Le sujet éducatif afropanaméen et sa relation avec la culture dominante


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Paysage d'Amérique latine
Paysage de montagnes d'Amérique latine

Toutes les formes de discrimination provoquent de profondes difficultés dans la construction des identités des sujets éducatifs.

Introduction

L’Endoracisme et son impact sur le sujet éducatif historiquement exclu.

Pour orienter les causes afropanaméennes au Panama par le biais des politiques publiques, il est non seulement nécessaire de poursuivre en articulant les intérêts des différentes communautés, mais également de déterminer les éléments qui ont une influence parmi les afro panaméens, des autres exclus et des autres communautés génétiquement proches de notre groupe ethnique.

La construction des identités dans la culture scolaire se trouve affectée par un mode exclusif de la diversité humaine, car l’identité de la culture dominante, ethnocentrique, auto considérée comme supérieure aux autres cultures, prédomine.

Cela se produit par le biais de récits historiques qui passent sous silence la transmission de connaissances ancestrales de chaque culture dans les formes d’apprentissage.

Ces enseignements étouffés doivent pris en compte, comme éléments de la construction quotidienne de la société et non pas en tant que folklore.

Il n’est donc pas surprenant que le sujet éducatif essaie des fois d’occulter ou de transformer ses propres caractéristiques ethniques et les possibilités schizophréniques les plus fréquentes se trouvent à tous les niveaux de ce processus.

Toutes les formes de discrimination provoquent de profondes difficultés dans la construction des identités des sujets éducatifs. Les secteurs dominants ont construit une culture de l’homogénéisation qui nie et combat les différences, du moment qu’il ne s’agit pas de celles qui les distinguent comme partie des groupes de pouvoir.

C’est le cas des garçons et des filles indigènes et afrodescendants, qui en arrivant à l’école de la culture dominante abandonnent leurs traditions culturelles, alors qu’ils essaient de se faire accepter. Ce comportement est connu en anglais sous le nom de « self hate ».

C’est précisément dans ce cadre de transformation institutionnelle que les organisations afrolatines ont commencé, il y a plusieurs années à chercher la reconnaissance dans les sphères culturelle, sociale, juridique, éducative, agricole, environnementale; pour stimuler l’insertion sociale de leurs populations et minimiser l’exclusion structurelle des dernières années.

Le cas du Panama

Pour la première fois dans l’histoire, un Président de notre pays a constitué une instance gouvernementale pour s’occuper spécifiquement des exigences de la population afropanaméenne, lorsque Martín Torrijos, a créé le 27 mai 2005, par Décret Exécutif « la Commission Spéciale pour l’élaboration d’un plan d’action qui garantit l’inclusion pleine de l’ethnie noire dans la société panaméenne ».

Il revient au mouvement afropanaméen, à partir de la Plateforme Politique élaborée en août 2003, d’assumer et de répondre au rôle historique de la cohérence et de la conséquence dans l’aspiration des populations noires pour parvenir à un futur plus digne, juste et équitable.

La conscience critique de l’activiste afropanaméen, pourrions nous dire, a progressivement évolué depuis l’époque de la colonisation jusqu’à présent. La Constitution de 1946 marque un point important pour l’insertion sociale du secteur Afro antillais. Les premières années de la dictature miliaire furent également importantes pour l’ethnie noire.

Aujourd’hui, ils se battent pour la reconnaissance de nos gens dans le cadre du creuset des races du Panama, et comme au Venezuela, nous croyons également que notre peuple reste partie d’un processus historiquement digne qui a contribué à la formation multidimensionnelle du pays.

Les Provinces ou se concentre la plus grande population d’afropanaméens sont les suivantes : Colón, Panamá, Bocas del Toro et Darién. La construction, le perfectionnement et la connexion continuels d’un Réseau d’Organisations afropanaméennes reste nécessaires comme instrument d’articulation des axes d’intérêts communautaires.

Les objectifs que je présente :

(A) Un diagnostic de l’ endoracisme au Panama.

(B) Examen de la Situation sociale Actuelle dans les Communautés ayant une grande concentration afro panaméenne

(C) Identification du Patrimoine culturel dans les communautés afropanaméennes

(D) Élaboration d’un répertoire de communication social afropanaméen

(E) Élaboration d’un projet afropanaméen pour déterminer la capacité d’organisation de cette communauté à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Conclusions

Les avancées qui en termes de reconnaissance et de réussites sur les scènes des politiques publiques se sont produites se reflètent déjà dans certains pays d’Amérique Latine et des Caraïbes. Par exemple en Colombie (Loi des Communautés Noires, 1993); Brésil (Corps de Lois contre la discrimination raciale, 1998); Nicaragua (Loi d’Autonomie de la Côte Atlantique; 1996); Pérou (Loi anti discriminatoire, 1997).

Au Panama, durant la décennie 70-80, la culture Afropanaméenne (Afro coloniale, Afro antillaise et les dérivatifs des deux) a commencé à vivre un processus d’échange mutuel. Ce qui est certain c’est que à partir de cette période a débuté un processus de construction de notre identité nationale, soutenu sur la base de l’ Afropanaméité, ce qui a eu comme conséquence un des résultats culturels les plus importants dans le contexte culturel historique au Panama.

Les organismes multilatéraux comme l’ONU, l’UNESCO, le PNUD, l’OEA et la CEPAL ont reconnu l’exclusion des communautés afro-américaines et considèrent que les afrodescendants sont désavantagés par rapport aux autres groupes ethniques du continent.

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