Ebola : l’Afrique de l’Ouest craint une propagation du virus


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L’OMS met en avant nombre de « cas suspect » dans les pays limitrophes avec la Guinée où l’infection à Ebola a été formellement détectée en premier. Elle reste pour le moment « circonscrite » dans ce pays alors que les autres de la région se mettent sur le pied de guerre pour prévenir l’avancé du virus.

Le virus Ebola fait peur aux différents pays d’Afrique de l’Ouest qui se mobilisent. Ils craignent une propagation rapide. L’information sur la présence du virus en Guinée s’est propagée telle une traîné de poudre dans la région, alors que la confirmation de la présence de cette maladie dans le sud du pays a été faite samedi dernier par un laboratoire lyonnais, en France. Les certitudes sont rares sur l’état de diffusion du virus.

Seulement 13 cas de décès ont été confirmés par l’OMS

Seulement 13 cas de décès ont été confirmés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à ce jour, selon RFI. Une intervention d’urgence a été lancée dès samedi par l’ONG Médecins sans frontières (MSF). Le ministère de la Santé a contredit, ce lundi, l’information de l’UNICEF – le Fonds des Nations unies pour l’enfance- affirmant que « l’épidémie ne touche pas la capitale, Conakry », et reste « relativement circonscrite ».

Un hôpital du Canada avait même déclaré ce lundi qu’une personne en provenance de Guinée pourrait avoir été infectée par cette fièvre hémorragique foudroyante. L’information est démentie, ce mardi, par un porte-parole du ministère de la Santé du pays qui a annoncé que le test pour le virus Ebola était négatif pour cet individu.

Des cas suspects ont aussi été signalés, ce lundi, en Sierra Leone. « Nous avons été informés de cas suspects dans le district de Kambia (nord), à la frontière avec la Guinée », ainsi que dans l’est du pays, selon le médecin chef et responsable au ministère de la Santé, Brima Kargbo. Le Liberia faisait état, le même jour, de six cas suspects dont cinq étaient déjà décédés.

« Il y a des maladies qui peuvent avoir comme résultat les mêmes symptômes »

Le porte-parole de l’OMS, Tarik Jasarevic, déclarait aussi récemment qu’il fallait se méfier des mauvaises interprétations :« On parle de cas suspects tant que ce n’est pas confirmé car il y a des maladies qui peuvent avoir comme résultat les mêmes symptômes ». « Ce qui est important au-delà des chiffres, c’est de mettre en place toutes les mesures nécessaires pour contenir cette épidémie et pour qu’il n’y ait justement pas une transmission au-delà des frontières ou au-delà de la région qui a été affectée à en premier lieu » précise-t-il.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le message est passé auprès des pays voisins de la Guinée. Au Sénégal, le directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale, El Hadji Mamadou Ndiaye, indiquait, ce samedi : « nous avons réactivé notre système de surveillance épidémiologique, au niveau de l’ensemble du territoire du Sénégal, de manière permanente ». De leur côté, le gouvernement du Mali a pris la peine, ce lundi, de préciser qu’aucune personne suspectée d’avoir contracté ce virus n’a été signalée.

La Côte d’Ivoire a indiqué avoir créé un poste avancé de coordination à l’ouest, région frontalière avec la Guinée, pendant que le ministère de la Santé en Gambie annonçait : « nous suivons de près la situation et nous avons déjà mis en place nos plans. L’équipe est pleinement équipée pour gérer la situation professionnellement, en cas de tout signe d’une épidémie ».

Les gouvernements de la région veulent éviter que la panique s’empare des populations. Le virus Ebola a été identifié en 1976 pour la première fois au Soudan et en République Démocratique du Congo. Il existe cinq espèces différentes de cette fièvre hémorragique foudroyante plus ou moins létale. La transmission s’effectue par contact avec le sang, les liquides biologiques ou autres tissus infectés ou lors de la manipulation d’animaux sauvages.

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