Ebola au Liberia : Ellen Johnson Sirleaf limoge des hauts responsables


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La Présidente libérienne a décidé mardi de limoger ou de sanctionner des hauts responsables et des ministres restés à l’étranger malgré son appel à revenir au pays pour lutter contre le virus Ebola.

La Présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a limogé mardi des ministres et hauts responsables. Ces derniers sont restés à l’étranger en dépit de son appel à revenir participer à la lutte contre l’épidémie d’Ebola, rappelant que l’état d’urgence a été décrété le 6 août.

« Tous les responsables occupant des fonctions de niveau ministériel » ou leur équivalent dans la haute administration « qui ont violé les ordres » sont « relevés de leurs fonctions », a annoncé la présidence libérienne. Mais d’après une source proche du gouvernement, seuls des secrétaires d’Etat et les hauts fonctionnaires seront limogés, non des ministres en plein exercice. Toutefois, leurs salaires seront bloqués jusqu’à leur retour au pays.

Economie chamboulée

Le Liberia est le pays le plus touché par cette épidémie et son économie est très affectée, à l’instar de celle des autres pays ouest-africains où le virus Ebola est actif. La sécurité alimentaire au Liberia est par ailleurs en « péril », la période des récoltes étant notamment menacée par l’épidémie, a alerté Donald Kakeruka, le président de la Banque africaine de développement (BAD). Dans ce pays, « si aujourd’hui les gens ne s’occupent pas de l’agriculture, il y aura une crise alimentaire. Voilà le premier impact direct sur les paysans dans cette région », a-t-il affirmé.

L’Est de la Sierra Leone, visé par des mesures de quarantaine, risque de vivre le même scénario, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ebola va « probablement coûter 1, voire 1,5 point du PIB » au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée mais aussi en Côte d’Ivoire, même si pour l’heure ce pays est encore préservé, a souligné le président de la BAD.

Au total, près de 1 427 personnes sont mortes de cette fièvre hémorragique en Afrique de l’Ouest, selon le dernier bilan arrêté au 20 août par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dont 624 au Liberia, 406 en Guinée, 392 en Sierra Leone et 5 au Nigeria.

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