Droits humains en Afrique : un tableau sombre selon Amnesty International en 2023


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Situation des droits humains en Afrique 2024
Situation des droits humains en Afrique 2024

En 2023, le rapport annuel d’Amnesty International dresse un portrait alarmant de la situation des droits humains en Afrique. Gangrené par des conflits persistants, des violations des libertés civiles et une crise des droits économiques et sociaux, le continent peine à trouver un souffle d’espoir.

Entre conflits, répression et crises, les civils sont trop souvent pris en otage des conflits armés

Les conflits armés qui ravagent de nombreux pays africains continuent de faire des victimes civiles par milliers. Attaques contre les populations, bombardements d’infrastructures essentielles : ces exactions aggravent les crises humanitaires déjà existantes, privant les populations d’accès à la nourriture, à l’eau, aux soins et à un abri sûr. Amnesty International pointe du doigt le non-respect flagrant du droit international humanitaire par certains groupes armés et gouvernements, aggravant ainsi les souffrances des populations civiles.

En Éthiopie, par exemple, la situation des droits humains reste extrêmement précaire en raison du conflit armé dans la région du Tigré. Les forces gouvernementales et divers groupes armés ont été impliqués dans de graves violations, y compris des massacres de civils, des violences sexuelles systématiques contre des femmes et des filles, et la destruction délibérée d’infrastructures civiles.

Libertés d’expression bafouées, répression politique en hausse

La répression politique ne faiblit pas sur le continent. De nombreux régimes africains n’hésitent pas à restreindre les libertés d’expression, d’association et de manifestation pacifique. Manifestations réprimées par la force, opposants politiques et défenseurs des droits humains arbitrairement arrêtés, tortures et mauvais traitements : les méthodes employées par certains gouvernements sont d’une violence inouïe. Au Maroc par exemple, la liberté d’expression est muselée, la torture perdure et les discriminations persistent dénonce le rapport annuel d’Amnesty International.

Violences basées sur le genre : un fléau persistant

Les violences basées sur le genre, y compris les violences sexuelles en période de conflit, constituent une plaie ouverte sur le continent africain. Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables à ces atrocités, face auxquelles elles manquent de protection. Ainsi, les auteurs jouissent trop souvent d’une impunité totale. L’accès à l’éducation et au marché du travail reste entravé par des discriminations sexistes. Cela freine d’autant plus le progrès social et économique.

Face à ce panorama sombre, Amnesty International lance un appel pressant à la communauté internationale. Mais aussi aux gouvernements africains pour qu’ils agissent de manière résolue afin de mettre un terme aux crises des droits humains qui ravagent le continent. Protection des civils en conflit, promotion des libertés fondamentales, garantie des droits économiques et sociaux pour tous doivent devenir des priorités.

Lire le rapport d’Amnesty International

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