Drame de Clichy sous Bois : manifestations contre la relaxe des policiers


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Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, lundi soir, à Bobigny, pour contester la relaxe par le tribunal de Rennes des policiers accusés de non-assistance à personne en danger pour la mort de Bouna Traoré et Zyed Benna, à Clichy-sous-Bois, en 2005.

La colère enfle ! Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, lundi soir, à Bobigny pour dénoncer la relaxe des policiers par le tribunal de Rennes mis en cause après la mort de Bouna Traoré et Zyed Benna, tués dans un transformateur électrique, à Clichy-sous-Bois, en 2005, en Seine-Saint-Denis.

Au sein de ce rassemblement figuraient des militants des quartiers populaires, engagés contre les violences policières. Il a débuté vers 19H00 devant le tribunal, et a été dispersé par la police deux heures plus tard, dans une ambiance « un petit peu tendue », selon une source préfectorale. Néanmoins, il n’y a eu ni blessé, ni interpellations de manifestants, d’après cette source.
Les manifestants, au nombre de 400, selon la police, ont scandé des slogans comme « Police assassin, justice raciste » ou « Zyed et Bouna, on n’oublie pas », en référence aux prénoms des deux adolescents morts dans le transformateur électrique.

Quant aux proches des deux victimes, elles se trouvaient lundi pour le rendu de la décision du procès, qui s’est tenu à Rennes, où le dossier a été délocalisé. Le tribunal a estimé que les deux policiers n’avaient pas connaissance du danger encouru par les deux jeunes. Les associations qui n’avaient pas fait le voyage pour la Bretagne avaient appelé à se retrouver, symboliquement, devant plusieurs tribunaux. Outre le rassemblement de Bobigny, une centaine de personnes se sont rassemblées à Lyon, en criant « pas de justice, pas de paix », et quelque 180 personnes ont manifesté dans le calme à Toulouse.

Le 27 octobre 2005, l’intervention d’un véhicule de police sur un chantier de Seine-Saint-Denis, en banlieue nord de la capitale française, Paris, provoque la fuite d’un groupe de dix mineurs. Muhittin Altun, Bouna Traoré et Zyed Benna tentent d’échapper aux forces de l’ordre en se réfugiant dans un site EDF, entreprise française d’électricité. Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, meurent électrocutés tandis que Muhittin Altun s’en sort grièvement blessé. Un drame qui a provoqué de violentes émeutes à Clichy sous Bois.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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