Des réseaux extrémistes s’attaquent à l’ANC


Lecture 2 min.
Drapeau de l'Afrique du Sud
Drapeau de l'Afrique du Sud

Une bombe a explosé, jeudi, sur un pont près de Durban, en Afrique du Sud. C’est le cinquième attentat en un mois. Des organisations racistes chercheraient ainsi à déstabiliser le gouvernement. La police organise des rafles musclées chez certains fermiers blancs et a déjà procédé à l’arrestation de vingt suspects.

Une bombe a explosé, jeudi matin, sur un pont du fleuve Mtumvuna, non loin du port de Durban, en Afrique du Sud. L’explosion n’a pas fait de victimes mais le pays est en état d’alerte maximum. Depuis le mois dernier, une vague d’attaques à la bombe attribuées à un groupe d’Afrikaners extrémistes secoue l’Afrique du Sud. Les  » Combattants de la nation boer  » ont déjà revendiqué plusieurs de ces attentats. Ils visent, selon le message que l’organisation a fait parvenir au journal afrikaans Beeld,  » à renverser l’ANC (African National Congress), à instaurer un gouvernement blanc et à rétablir l’apartheid « . La police soupçonne également une autre organisation, le  » Boeremag  » d’être à l’origine de ces exactions. Pour tenter de démanteler les réseaux terroristes, les autorités ont organisé cette semaine une série de rafles chez certains fermiers blancs.

Dans la nuit du 29 au 30 octobre dernier, 9 bombes avaient déjà explosé à Soweto, tuant un femme et blessant gravement son mari. Toujours le 30, peu avant midi, une autre attaque à la bombe avait dévasté le temple bouddhiste de Bronkhorstspruit, dans la banlieue de Pretoria. Début novembre, c’est au tour du commissariat de Bishop Lavis, près du Cap, d’être visé. Enfin, samedi dernier, une bombe placée dans l’aéroport de Midrand, non loin de Johanesbourg, a causé de nombreux dégâts matériels.

Opération Hopper

 » Ces extrémistes fous qui menacent la paix de notre pays vont regretter le jour où ils sont venus au monde « , a déclaré vendredi le chef des services secrets sud-africains, Lindiwe Sisulu. La police a, ce même jour, procédé à une perquisition musclée chez 90 fermiers blancs. C’est l’opération  » Hopper « . Parmi les personnes arrêtées, on compte déjà l’épouse de Clive Derby-Lewis, l’assassin du secrétaire-général du Parti communiste sud-africain, Chris Hani, en 1993. On ne sait pas encore si elle a participé au complot mais de nombreuses armes ont été trouvées à son domicile.

C’est la deuxième rafle en une semaine. Les autorités ont procédé à l’arrestation de vingt personnes, le 20 novembre dernier, suite à la découverte d’un important stock de matériel militaire et de bombes de même calibre que celles retrouvées sur les lieux des attentats dans une ferme de Keimoes, au Nord du Cap. Soupçonnées d’appartenir à Boeremag, elles devront répondre de trahison et de complot contre l’Etat dans un procès qui se tiendra en mai prochain.

Lire aussi

Quand l’Afrique du Sud frôla la guerre civile.

Suivez Afrik.com sur Google News Newsletter