Deme Agency : L’humain au cœur de l’entrepreneurs Day


Lecture 6 min.
arton58877

Deux semaines après le teaser de l’événement, Deme Agency a tenu à organiser son événement Entrepreneurs Day le 1er juillet dernier dans le 18ème arrondissement de Paris. Un lieu classe et authentique où chaque personne se sent tout de suite chez soi. Solidarité, partage, esprit de famille, détermination et amour sont des mots qui ressortent de cet événement. Reportage

Organiser un événement un samedi après le ramadan et en pleine période estivale relève du parcours du combattant. Un défi qu’a voulu relever Mohamadou Deme, fondateur de Deme Agency (agence collaborative et solidaire). En dépit d’un léger retard, les intervenants, personnalités et public étaient au rendez vous afin de faire de cette journée un moment de partage et d’enseignement. Au menu : rencontre, conférence, débat, échanges et séquence émotion avec la présentation d’une association.

Tout part de l’humain

C’est devant une salle quasi comble que Mohamadou Deme ouvre le bal de sa journée, précédé par un discours de son ancien patron Arnaud Mestre, plein d’émotion. Il tient à préciser face au public que l’humain est sa source d’inspiration, sa principale préoccupation avant d’inviter les premiers intervenants à rejoindre le canapé qui sert de scène le temps d’une journée. Issus de milieux divers, tous habillés sur leur 31, faisant ressortir leurs personnalités respectives.

Ainsi Farida Akadiri Fondatrice et CEO FAP PARTNERS est venue partager son expérience, exposer les différentes étapes afin de devenir entrepreneur. Christian Jekinnou, coordinateur programme Afrique Innovation et Yasmine Hamraoui Directrice Réseau Entreprendre 93 ont participé à cet entrepreneur Day afin d’apporter leur lumière sur la pérennisation d’une activité et enfin Hawa Dramé, déléguée générale Time2Strat, Moussou Diakité créatrice et gérante Nappy N’Ko ont apporté une valeur ajoutée à cette journée en évoquant leurs parcours.

Chacun a présenté son expérience et ainsi tenté de répondre au mieux aux questions des futurs entrepreneurs. Un débat vif et enrichissant s’installe donc avec le public admiratif de ces parcours divers mais qui se rejoignent dans un objectif commun : entreprendre tout en aidant les autres à le faire. Qui sort, s’en sort martèle Farida Akadiri. Yasmine Hamraoui insiste sur le profil du futur entrepreneur car selon elle tout le monde ne peut pas être entrepreneur. Hawa Dramé prône la rigueur et enfin Moussou Diakité interpelle le public afin qu’il se demande si le produit que vous vendez intéresse le client et souligne l’importance d’un réseau. Christian Jekinnou est plutôt sur une citation : quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson ».

Séquence émotion avec l’association S.O.W

Après une pause déjeuner bien méritée, durant laquelle les personnes présentes à l’événement purent déguster des mets d’une saveur exquise réalisés par la société Nen’s Food fondée par Houleye Ba. La reprise de la journée s’est donc faite le ventre plein avec quelques retardataires qui ne voulaient pas décoller de la salle à manger. Sokouana Gary, jeune femme de 30 ans simple et naturelle a mis tout le public dans sa poche en évoquant avec émotion son histoire jalonnée d’épreuves, qui ont fait d’elle la femme qu’elle est aujourd’hui.

Aimant le contact avec les gens, elle a créé l’association SOW (Smiles for the Orphans in the World) en 2009, qui a pour but de subvenir aux besoins de personnes en difficultés. Au fur et à mesure de son discours, le public était ému aux larmes devant cette femme déterminée à aider les orphelins et ce, quel que soit leur pays. Maman depuis 8 mois, son combat prend encore plus de sens aujourd’hui. « C’est pour mon fils que je me bats » dit-elle encore émue par le discours de son ami Ismaël venu spécialement de Marseille pour la soutenir. « Sokouana c’est Mère Theresa ». Elle souhaite actuellement obtenir 18 000 euros afin de développer son activité et ainsi pouvoir embaucher un jeune qu’elle formera à la communication événementielle.

L’importance du réseau et du statut juridique

Le temps que le public mais aussi les intervenants se remettent de leur émotion, un goûter s’installe près de l’entrée avec au menu biscuits, thé, café et gâteau marbré coupé en tranche. Puis place à la partie juridique de la journée et à l’importance de se constituer un réseau fiable. Pour cette section, Mohamadou a invité Asmae El Idrissi (Avocate au barreau de Paris), Didier Acouetey (PDG Groupe AfricSearch), Moussa Camara (Président et co-fondateur Les Déterminés) et Farida Akadiri (coach en développement du self leadership). Après avoir compris que tout passe par l’humain, la question juridique et tout particulièrement celle du statut juridique de la future société se pose.

C’est à ce moment là qu’intervient Asmae El Idrissi. Selon elle, il faut avant tout mettre des mots sur son projet pour ensuite choisir le bon statut juridique en fonction de l’activité. Dans la salle, un futur entrepreneur l’interpelle en évoquant l’aspect international de sa future activité. Elle lui conseille comme statut juridique la société par actions simplifiées (SAS) dont le mode de fonctionnement est assez souple. Le réseau occupe également une place fondamentale. C’est à ce moment là que rentrent en scène Moussa Camara, Farida Akadiri et Didier Acouetey afin d’évoquer leurs parcours respectifs tout en insistant sur l’importance de se constituer un réseau, une équipe sur qui on peut se reposer et en qui on peut avoir confiance, une sorte de seconde famille. Moussa Camara conseille aux futurs entrepreneurs de bien s’entourer, de savoir faire confiance à l’autre. « Je marche avant tout à l’instinct ». Didier Acouetey très pragmatique estime que « 80% des diplômés africains vivant en Europe sont prêts à rentrer s’ils rencontrent une belle opportunité ». Et enfin Farida Akadiri revient sur le pouvoir des mots : « les mots peuvent construire mais ils peuvent aussi détruire ».

Pour clôturer cette journée en beauté, Paoline Ekambi et Laurent Chambertin se sont joints à la scène. L’une légende du sport, médaillée d’argent à l’Euro de basket en 1993 et l’autre ancien joueur de l’Equipe de France de Volley Ball ont apporté leurs expériences au sein du milieu sportif fait de beaucoup de travail, de remise en question. Depuis la fin de sa carrière, Paoline Ekambi a créé Sportail Community, un réseau social qui offre des solutions pour la promotion d’un sportif ainsi que des acteurs du sport. Laurent Chambertin, quant à lui, est devenu consultant et coach en développement personnel. Selon Paoline, « il y a pas d’échec, il y a que des enseignements ». Pour Laurent Chambertin, « le sport est un vecteur d’éducation qui permet à chacun de découvrir et de transmettre les valeurs de respect, d’engagement, d’exigence et de solidarité ».

La journée s’achève en table ronde où chacun retient un mot de cette Entrepreneurs Day : amour, solidarité, bonheur, partage, détermination. En résumé, merci pour cette journée. Sans doute une seconde édition…

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News