
Nous, Représentants des Etats membres de l’Union africaine concernés, réunis au niveau ministériel, les 28 et 29 novembre 2019, avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies et la participation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), de l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD), la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), du G5 Sahel ainsi que des organisations de la société civile ;
- l’Acte constitutif de l’Union africaine ;
- le Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine ;
- la Convention de l’OUA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme ;
- la Politique africaine commune de défense et de sécurité (PACDS) ;
- le Cadre d’orientation sur la Réforme du Secteur de Sécurité ;
- le Pacte africain de non-agression et de défense commune ;
- la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption ;
- la Convention de l’Union africaine sur la coopération transfrontalière (Convention de Niamey);
- le Cadre stratégique de l’Union africaine pour le pastoralisme en Afrique ;
- la Déclaration de Malabo sur une croissance accélérée de l’agriculture et une transformation pour une prospérité partagée des moyens d’existence améliorées ;
- la Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles ;
- la Charte africaine des Valeurs et des Principes de la Décentralisation ;
Ø le soutien aux efforts locaux, nationaux et internationaux dans la prévention et la gestion des conflits entre communautés en tenant notamment compte :
- de l’établissement de cadastres nationaux dans les Etats concernés et une étude sur les réformes agraires nécessaires pour faire face à ce défi ;
- des réformes juridiques et de la revalorisation de la justice traditionnelle ;
- de la redynamisation des mécanismes traditionnels de médiation et d’arbitrage et leur accompagnement par des programmes de développement socio-économiques ;
- des programmes de renforcement des capacités en matière de gestion des conflits locaux en assurant la participation effective des femmes et des jeunes ;
- du développement, avec l’implication des communautés, d’une stratégie de communication visant à combattre la radicalisation et l’instrumentalisation de ces conflits à des fins criminelles ;
- de l’identification des mesures adéquates pour faire face aux effets des changements climatiques sur les communautés ;
- du déploiement, en tant que de besoin, des outils de l’UA, en particulier le Programme Frontière de l’UA (PFUA), pour aider les Etats membre dans leurs efforts portant notamment sur la cohésion sociale ainsi que la sécurité communautaire ;
Ø la mobilisation des ressources financières pour les investissements dans les projets locaux de développement et de sécurité communautaires ;
Ø l’identification, la valorisation et la standardisation des bonnes pratiques et des politiques ainsi que leur vulgarisation ;
Ø l’engagement d’une réflexion commune pour opérer une réappropriation de toutes les données propres à ces conflits et promouvoir une solution africaine dans le respect des traditions et valeurs locales ;
Ø la coordination des interventions favorisant la cohésion sociale entre les communautés, notamment :
– Réinstaurer la confiance entre l’Etat et les populations ;
– S’assurer que les systèmes de justice, tant régaliens que traditionnels, répondent promptement et équitablement à l’impératif de transparence et de proximité pour renforcer la confiance des populations concernées ;
Fait à Bamako, le 29 novembre 2019.