Dans l’engrenage du Net


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C’est pour encourager les Lions de la Téranga durant la Coupe du monde de football que Badou avait fait ses premiers pas sur le Net. Sa page perso est aujourd’hui devenue un véritable portail sur le Sénégal. Un site auquel il se consacre entièrement, poussé par la curiosité et le succès de l’aventure. Interview.

Le Sénégal a son nouveau portail : Badou.com. Ce qui n’était au départ qu’une simple page perso créée en l’honneur des Lions de la Téranga (l’équipe nationale de football) à l’occasion de la Coupe du Monde est désormais un site à part entière. Guidé par une curiosité d’enfant et poussé par les encouragements des internautes, Badou l’autodidacte s’est totalement pris au jeu. Le site Badou.com existe sous sa forme actuelle depuis octobre 2002 et a déjà été visité par plus de 40 000 personnes.

Afrik : Pourquoi êtes-vous passé de la simple page perso au véritable site?

Badou : Au départ, en juin 2002, c’était juste une petite application personnelle pour supporter les Lions à la Coupe du monde. Cela ne devait pas aller plus loin. Mais je me suis aperçu que beaucoup d’internautes me suivaient. Ça m’a encouragé. Il y a des messages très touchants dans le livre d’or du site. Quand je les ai lus, je me suis dit que je n’avais plus le droit d’arrêter. Et j’y ai pris goût. Maintenant j’allume mon ordinateur dès que je me réveille.

Afrik : Vous êtes autodidacte. Comment faites-vous pour développer les compétences techniques pour le site ?

Badou : J’ai coutume de dire que l’informatique et la connerie sont les deux choses les mieux partagées au monde. Sauf que l’une est plus utile que l’autre. Je ne suis pas spécialiste en informatique mais j’ai quelques amis dont c’est vraiment le dada. Quand j’ai un problème ou quand il y a quelque chose que je ne comprends pas, je leur en fais part et ils se font un plaisir de tout m’expliquer. Je vais également sur les sites en ligne pour m’initier à des langages informatiques, tel que le java script utilisé pour faire des animations sur une page Web.

Afrik : Et pour la mise en ligne ?

Badou : Je travaille désormais avec un logiciel de mise en ligne, Webzinemaker, ce qui me fait gagner beaucoup de temps puisque je travaillais avant par transferts de fichiers (la page Web est d’abord faite sur ordinateur avant d’être envoyée sur le serveur, ndlr). Maintenant je peux mettre en ligne mes articles plus rapidement. Un système qui ne me coûte que 15 euros par mois.

Afrik : Quel est votre investissement personnel dans le site ?

Badou : Il est total. J’ai malheureusement perdu mon emploi il y a quelques mois. Je peux donc me consacrer entièrement à mes activités sur le Net. Je suis en train de développer le site qui a déjà dépassé les 40 000 visiteurs depuis juin. Et j’espère, pourquoi pas, pouvoir en vivre si les choses tournent bien.

Afrik : Qu’est-ce-qui fait la force du site ?

Badou : La réactivité. Je mets mes informations en ligne avant les grands quotidiens sénégalais, Le Soleil ou Sud Quotidien. Avec le décalage horaire, une personne à New-York aura des nouvelles du bled avant le bled. D’autre part, je fais partie d’une radio locale de la région parisienne, Radio Droit de Cité (Mantes-la-Jolie, 78) et je mets en ligne quelques-unes des émissions. Pas encore en direct mais ça viendra. J’ai de très bons retours et je sais que les émissions sont écoutées jusqu’en Martinique.

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