Dakar donne des ailes à Ravalomanana


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Après l’échec de  » Dakar II « , Marc Ravalomanana, président élu, et Didier Ratsiraka, président sortant, ont choisi de régler leurs différends par les armes. A l’offensive de  » l’armée régulière  » du nouveau chef d’Etat, le camp de l’Amiral promet de grandes contre-offensives.

Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka se sont quittés, dimanche à Dakar, sans signer l’accord de réconciliation proposé par cinq présidents africains et soutenu par la France. Dakar II a été un échec sur le plan diplomatique, les deux hommes ont repris la voie des armes dès lundi. L’armée régulière, qui a en grande partie rejoint le camp de Marc Ravalomanana, poursuit son offensive dans les provinces tenues par les partisans du président sortant. Son objectif est de prendre le contrôle d’Antsiranana pour avoir accès au port, et donc au ravitaillement. Jusqu’à ce jour, l’armée n’a pas rencontré de grandes résistances de la part des régiments d’élite, restés fidèles à Didier Ratsiraka.

La voie des armes

« Si l’on attaque votre famille et que vous avez une arme, vous devez vous servir de cette arme, mais il ne faut pas nécessairement attendre d’être attaqué pour se servir de cette arme », avait dit Didier Ratsiraka à Dakar, au cours de sa conférence de presse, avant de s’envoler vers son fief, Toamasina. Son camp a annoncé ce mardi son intention de lancer des contre-offensives pour récupérer les zones passées sous contrôle de son adversaire.

Politiquement, il semble que Marc Ravalomanana serait sur le point de recevoir des aides des principaux bailleurs : France, Etats-Unis, Allemagne et Union Européenne. Paris minimise le désaccord de Dakar.  » Dès qu’un accord politique sera conclu et mis en oeuvre, la France mobilisera toutes ses forces pour que les bailleurs de fonds participent à la reconstruction de Madagascar », a souligné M. Rivasseau, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Mais le représentant du Quai d’Orsay a refusé de commenter l’imminence d’un

retour des bailleurs de fonds et, par conséquent, de la reconnaissance de Marc Ravalomanana en tant que chef d’Etat.

Un « plan de sortie de crise » a été proposé par les chefs d’Etat africains facilitateurs. Il devrait être examiné avant le sommet de l’OUA prévu en juillet en Afrique du Sud.

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