Crises humanitaires facteurs du sous-développement


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crise humanitaire

Les causes des crises humanitaires sont multiples, complexes et le plus souvent spécifiques. Tensions politiques, sociales ou ethniques dégénérant en conflit, risques naturels, dégradation de l’environnement ou changement climatique, effondrement de la situation économique et sociale, crise alimentaire, pillage des ressources naturelles, montée des intolérances, non-respect des droits de l’homme, sont parmi les principaux facteurs. Ces facteurs qui, généralement liés les uns aux autres sont à l’origine des catastrophes humanitaires.

Dans un monde très fragile, nous sommes confrontés à une augmentation de la diversité, de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles et des famines, ainsi que d’une escalade sans précédent du nombre et de la complexité des conflits. Au cours des neuf dernières années, les besoins et les défis croissants, le manque d’engagement durable et l’augmentation du coût de l’aide humanitaire ont contribué à pousser le système humanitaire actuel à ses limites, forçant un certain nombre d’organisations à suspendre temporairement l’aide alimentaire, l’hébergement d’urgence et d’autres opérations humanitaires vitales.

L’action humanitaire et les outils utilisés devraient tenir compte d’une évaluation conjointe des besoins et être adaptés aux différentes situations; qu’il est indispensable de tout mettre en œuvre pour veiller au respect des droits fondamentaux et, en particulier, à la prise en compte des besoins spécifiques des femmes, des enfants, des personnes âgées, des personnes en situation de handicap, des minorités, des populations indigènes et des autres groupes vulnérables dans le cadre de l’action humanitaire.

La coordination à l’échelon international, local et régional, le partage d’informations, ainsi que la réalisation conjointe de la programmation, de la collecte de données et des évaluations contribueront à améliorer le processus décisionnel, l’efficacité, la rentabilité et la répartition des responsabilités en matière d’acheminement de l’aide.

Aujourd’hui plus du quart de l’humanité est totalement exclu de l’enrichissement général de la planète, des progrès scientifiques et techniques, de l’amélioration des conditions sanitaires et nutritionnelles, de l’éducation ou encore de la révolution de l’information et des communications. Ces populations vivent en marge dans un état de grande précarité et le moindre événement peut venir les précipiter dans un état de misère absolue et d’insécurité totale. Et cela quel que soit le pays où ils habitent.

Soutenue depuis plusieurs années par une vague impressionnante de l’opinion publique, mobilisant d’innombrables concours, bénéficiant de capitaux importants, jouissant d’une image médiatique très favorable, courtisée par les décideurs économiques et politiques, l’action humanitaire s’est imposée comme une des rares valeurs positives et largement consensuelles de notre époque désenchantée. Ce succès inquiète cependant autant qu’il réjouit.

S’interroger donc sur le sens de l’action humanitaire est devenu une nécessité. La complexité des crises ne permet plus de proposer des réponses “clé en main”. A chaque situation doit correspondre un type d’assistance humanitaire spécifique. Faire de l’humanitaire n’est plus seulement un engagement. C’est aujourd’hui également un métier difficile qui réclame de grandes compétences dans de multiples domaines.

L’efficacité et l’effectivité des interventions est aujourd’hui une préoccupation. N’est-il pas temps de se recentrer, de revenir aux sources ? Si, de toute évidence, c’est une interprétation dynamique qu’il convient de donner de l’humanitaire, ne faut-il pas cependant pointer les limites au-delà desquelles le sens de l’action s’inverse ? Face aux dérives et aux ambiguïtés, ne faut-il pas redécouvrir le sens éthique de l’intervention ?

Il est donc temps qu’ensemble nous puissions mettre un terme aux horreurs des conflits, que nous puissions éradiquer la pauvreté, apaiser les souffrances, redonner du sourire à ceux qui en ont perdu et bâtir un monde paisible et humaniste.

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