Crise des migrants: l’UE tente de trouver des solutions


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Les ministres de l’Intérieur de l’Union Européenne se réunissent, ce mardi, afin de trouver des solutions face à la crise des migrants et mettre en place leur répartition. En outre, le Premier ministre hongrois, Viktor Urban, a renforcé ses mesures anti-migrants.

L’Union Européenne (UE) fait face à un afflux important de migrants sur son sol, ces dernières semaines. Les ministres de l’Intérieur des 28 pays de l’UE se réunissent, ce mardi 22 septembre 2015, afin de trouver une solution face à l’afflux de migrants, et ainsi mettre en application la répartition de ces réfugiés exigée par la commission européenne. Par ailleurs, le Premier ministre conservateur hongrois, Viktor Orban, a renforcé ses mesures anti-migrants.

Les 28 pays membres de l’UE vont tenter de trouver un accord concernant les quotas de réfugiés. La réunion des ministres de l’Intérieur sera suivie, ce mercredi, d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement. Les chefs d’Etat devront se mettre d’accord afin d’attribuer une aide financière pour les pays frontaliers de la Syrie qui héberge près de 4 millions de migrants.

La Hongrie durcit ses mesures anti-migrants

La Hongrie a doté, ce lundi, la police et l’armée de nouveaux pouvoirs dans le cadre d’un « état de crise dû à une immigration massive ». Le pays a vu arriver 225 000 migrants, depuis le début de l’année. L’armée peut désormais employer des armes à balles en caoutchouc ou encore des fusils à filet contre les migrants qui tenteraient d’entrer illégalement dans le pays.

Pour le Premier ministre hongrois Viktor Orban, « nos frontières sont en danger, la Hongrie et toute l’Europe sont en danger ». De nouvelles mesures qui ne sont pas du goût de l’ONG Comité d’Helsinki, qui s’inquiète de la réaction que peuvent avoir les réfugies qui « eux-mêmes ont fui la guerre et le terrorisme et ont subi des exactions de la police et des armées dans leur pays ».

Vers une position commune

Les pays d’Europe Centrale opposés aux quotas de répartition de migrants en Europe ont assuré, ce lundi, de leur volonté de trouver un accord européen sur cette question. « Tous les participants à la réunion sont très attachés à l’idée d’aboutir à une position commune », a assuré le ministre tchèque des Affaires étrangères, Lubomir Zaoralek.

François Hollande, le Président français, a estimé, ce dimanche, « qu’aucun pays européen ne peut s’exonérer d’une répartition des réfugiés relevant du droit d’asile, alors que l’UE s’est montrée incapable de s’entendre sur la répartition de 120 000 réfugiés, quand des centaines de milliers de migrants ont déjà rallié l’Europe, cette année ». Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici a, lui, indiqué, ce mardi, que la Commission étudiait la possibilité de considérer comme « une circonstance exceptionnelle » la crise des migrants, ce qui permettrait d’assouplir les règles budgétaires européennes.

La chancelière allemande, Angela Merkel, et le Président français, François Hollande, seront devant le Parlement, le 7 octobre prochain. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR), « le conseil européen de mercredi est probablement la dernière chance de l’Europe de parvenir à une réponse unie et cohérente face à la crise migratoire ».

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